
Morsures, douleurs et hospitalisations: les mouches noires qui inquiètent l’Espagne vont-elles arriver en Belgique?

Attention si vous partez en vacances en Espagne. La semaine dernière, l'Association Nationale des Sociétés de Santé Environnementale a lancé l’alerte: la mouche noire, ou simulie, qui se répand dans le pays, est dangereuse. Elle demande à la population d’être vigilante.
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🪰MOSCA NEGRA🪰
"Las instituciones tienen que prever que año tras año nos vamos a encontrar la mosca negra y en los focos en los que esté localizada hacer tratamientos preventivos", Jorge Galván#moscanegra #sanidadambiental #controldeplagas… pic.twitter.com/NGhJ6IdylC— ANECPLA (@anecpla) August 8, 2023
Comme le moustique, elle se nourrit de sang. Une morsure très douloureuse à cause de sa salive, pouvant faire mal plus d’une semaine à ses victimes, et parfois déclencher une réaction allergique qui peut mener jusqu’à l’hospitalisation.
En Espagne, on la trouve le plus souvent en Andalousie, dans l’Aragon, la Catalogne, à Valence, Madrid et Murcie, des parties du pays plutôt touristiques.
Comment s’en protéger?
Ces simulies se trouvent surtout près des cours d’eau et sont le plus agressives tôt le matin et en soirée. Il faut donc être particulièrement prudent dans ces zones et à ces heures-là. Porter des vêtements aux couleurs sombres, et couvrants bien entendu, peut aider. L’utilisation de produits répulsifs peut également être une solution.
D’où vient-elle?
Ces petites mouches noires (entre 3 et 4 mm) proviennent des régions tropicales d’Amérique, mais on le trouve désormais un peu partout. Et si elle se répand, c’est notamment grâce au réchauffement climatique, qui crée des climats plus chauds dans le monde entier. Avec les journées à plus de 40°C dans le sud de l’Europe, l’insecte a pu proliférer à plus grand rythme.
Bientôt en France et en Belgique?
La simulie est déjà présente en France depuis un moment, mais les cas de morsures sont très rares. Dans le Parisien, l’entomologiste médical Gérard Duvallet explique que «habituellement, on a des remontées des pharmaciens qui voient défiler les victimes de piqûres au courant du mois d’août. Pour le moment, nous n’avons pas eu de signaux».
En Belgique, pas de quoi s’inquiéter non plus. «On n’a pas de sources pathogènes, ni de dangers supplémentaires à signaler», explique Frédéric Francis, entomologiste à Gembloux Agro-Bio Tech, dans L’Avenir. «La population de mouches piqueuses reste relativement stable. Quand on a des étés chauds, elles peuvent être importantes et être gênantes. Mais on ne parlera pas de danger. Il y en a un, quand on parle de transmission de maladie, comme chez les moustiques.»