
La langue bien pendue - Qui est le président du MR?

Je ne sais pas vous, mais moi je ne m’y retrouve plus ! Qui est le président du MR ? Charles Michel ? Didier Reynders ? Quelqu’un d’autre ? Celui qui porte la parole des libéraux francophones, c’est qui, finalement ? Je pose cette question parce qu’il y a 10 jours, le président officiel - Charles Michel, si j’ai bien compris - annonçait avec le président du CD&V, Wouter Beke, qu’il voulait un prochain gouvernement de centre-droit construit autour d’un axe MR/CD&V. Et, concernant la N-VA, il était clair : il affirmait – je cite - que « le MR haïssait les nationalistes ». Confirmation de Didier Reynders à ce micro : « Le nationalisme, disait-il, c’est tout ce que je ne peux pas accepter ». Jusque-là, tout allait bien…
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Oui mais ! Ce week-end, dans les médias flamands, Didier Reynders nous faisait un vertigineux double-salto avec triple-Lutz. D’abord, le vice-premier libéral se demandait « pourquoi la N-VA ne pourrait pas siéger au gouvernement fédéral ? » Et il lâchait même ceci : « Bart De Wever est un bourgmestre acceptable, pourquoi ne serait-il pas un Premier ministre acceptable ? » Ben oui, pourquoi un nationaliste inacceptable ne serait-il pas acceptable ? Mais attention !, précisait le ministre des Affaires étrangères, si la N-VA veut monter dans une coalition avec le MR, elle doit renoncer à une nouvelle réforme de l’Etat. Donc je résume le message : le MR de Charles Michel ne veut pas des nationalistes qu’il déteste, tout en précisant via Didier Reynders qu’il envisage une coalition comprenant les nationalistes et même un Premier ministre nationaliste, mais qui ne soit pas nationaliste ! Vous suivez toujours ? Moi non plus…
Alors vous savez quoi ? Pour démêler cette michepapoute, j’ai trois bonnes idées. Et d’abord, une requête : pourriez-vous, Messieurs Michel et Reynders, nous préciser si la N-VA est nationaliste ? Moi, ça me parait évident. Mais bon, on ne sait jamais. Ensuite, pourriez avoir le même discours dans les médias francophones et les médias flamands ? Ca nous aiderait. Et enfin, la troisième bonne idée, qui est peut-être la meilleure, ce serait de nous laisser voter le 25 mai prochain. Oui, vous savez, les élections ! Le truc où les citoyens donnent leur voix à tel ou tel parti. Donc je résume le concept : d’abord vous nous laissez voter, et puis après, en fonction des résultats, vous élaborez une coalition. Bonne idée, non ?