
Le guide pratique du reconfinement

Comme un air de déjà-vu, mais pas tout à fait. À partir de ce lundi jusqu'au 13 décembre, la Belgique se reconfine. Si le mot d'ordre - « restez chez vous » - n'a pas changé, ce deuxième confinement se veut plus « souple » que celui de mars, avec quelques nouveautés pour le rendre plus supportable. À l'approche de l'hiver, ce n'est pas de refus.
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Ce qui reste ouvert
Comme au printemps dernier, seuls les commerces jugés essentiels peuvent garder leurs portes ouvertes tout au long de ce reconfinement, mais la liste de ces derniers a évolué. Outre les magasins d'alimentation, notamment pour animaux, et les pharmacies, les magasins de bricolage et les jardineries, restent également ouverts, ainsi que les librairies, marchands de journaux et papeteries. En cette période de Toussaint, les fleuristes peuvent eux aussi, cette fois, rester ouverts.
Sur cette liste, définie par l’arrêté ministériel publié ce dimanche, figurent aussi les stations-services et fournisseurs de carburants et combustibles, les magasins de dispositifs médicaux (dont les opticiens), les magasins de télécommunications, à l’exclusion des magasins qui ne vendent que des accessoires, les magasins en gros destinés aux professionnels, mais uniquement au bénéfice de ces derniers, les magasins vendant des tissus d’habillement, des fils à tricoter et des articles de mercerie, les blanchisseries ainsi que les garages et les magasins de vélos pour les services de dépannage, de réparation et d'entretien.
Les librairies sont considérées comme commerces essentiels en Belgiqu,e pour "ne pas faire à nouveau un énorme cadeau à Amazon". - AFP
Pour les autres commerces, les livraisons et le click and collect sont autorisés. Pour éviter une concurrence déloyale avec ces magasins jugés « non-essentiels », les supermarchés doivent fermer les rayons présentant leurs produits, tels que les vêtements, les jouets, le multimédia, les ustensiles de cuisine ou encore les bijoux.
Ce qui change
D'autres différences peuvent être pointées par rapport au confinement de mars. Ainsi, vous avez le droit cette fois d'avoir un contact rapproché, toujours le même durant quinze jours, que vous pouvez inviter chez vous sans respecter les gestes barrières. Pour celles et ceux qui vivent seuls, c'est même deux personnes, mais pas simultanément. Les amoureux qui ne vivent pas ensemble pourront donc passer d'un domicile à l'autre, ce qui n'était pas autorisé au printemps. Les rassemblements à l'extérieur, eux, sont limités à quatre personnes, en respectant les gestes barrières avec les personnes qui ne font pas partie de votre foyer.
Les déplacements non-essentiels restent autorisés en journée. Il est donc possible de se rendre à la mer ou dans sa seconde résidence ardennaise ou encore d'aller se promener à cinquante kilomètres de chez vous, à condition de respecter le couvre-feu instauré de 22h à 6h en Wallonie et à Bruxelles, et entre minuit et 5h en Flandre. Les frontières européennes restent ouvertes, mais les déplacements à l’étranger sont fortement déconseillés.
Comme au printemps, le télétravail est obligatoire, mais les entreprises où celui-ci est impossible à mettre en place restent ouvertes. L'économie n'est plus à l'arrêt, bien que les secteurs culturel, récréatif et horeca restent fermés.
Côté enseignement, les écoles pourront bientôt rouvrir. Après le congé de Toussaint, allongé jusqu'au 15 novembre inclus pour tous les élèves, certains pourront retourner à l'école. C'est le cas des maternelles, primaires et du 1er degré du secondaire (1re et 2e année) qui reprennent en présentiel à 100%. Le reste du secondaire (3e, 4e, 5e et 6e année) reprendra, lui, en présentiel au maximum à 50% jusqu'aux vacances de Noël, au moins. Pour l'enseignement supérieur, par contre, il faudra se contenter de cours à distance au moins jusqu’à l'année prochaine, sauf pour les BA1 qui peuvent espérer revoir leur auditoire le 1er décembre.