
Ce qui est sur la table du prochain Comité de concertation

« Les chiffres que nous avons en Belgique sont meilleurs que ceux de beaucoup de pays voisins. Mais nous restons dans un équilibre fragile », déclarait mardi Yves Van Laethem. La situation belge n'est ni catastrophique, ni réjouissante. Mais une pression certaine pèse sur les épaules des experts et des politiques: la menace des variants du coronavirus, plus contagieux, et donc plus dangereux. C'est pourquoi un relâchement n'est pas à l'agenda.
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Du changement pour les voyages?
Alors que le variant britannique s’est déjà répandu dans tout le pays, tout en étant sous-estimé, les experts veulent avant tout limiter sa propagation dans la population belge. Pour ce faire, un resserrement des règles en vigueur pour les déplacements à l'étranger est envisagé. Les ministres fédéraux, qui se sont réunis ce lundi en comité restreint, préconisent un raccourcissement du délai au-delà duquel les règles de quarantaine et de test sont en vigueur au retour d'une zone rouge, passant de 48 heures à 16 heures. Un tel changement empêcherait dès lors de passer la nuit à l’étranger sans se soumettre aux mesures. Il est également question de prolonger à nouveau la quarantaine, de sept jours à dix jours.
Avant le Comité de concertation de ce vendredi, les ministres attendent également une décision du Conseil européen, qui se tient ce jeudi, concernant les voyages. « Nous aurions beaucoup à gagner à harmoniser le plus possible nos règles d'accès au territoire en termes de dépistage et d'obligation de quarantaine », a plaidé lundi la ministre des Affaires étrangères Sophie Wilmès, pour une approche coordonnée. « Les vacances de Carnaval arrivant, la question de la politique d’accès aux stations de ski nous concerne tous. »
Mercredi soir, le Premier ministre Alexander De Croo, invité sur le plateau de la RTBF, a plaidé quant à lui pour une interdiction temporaire des voyages non-essentiels. « Le faire au niveau européen c’est mieux, mais basé sur la discussion européenne de ce jeudi, je ferai une proposition au comité de concertation de vendredi », a-t-il expliqué, précisant qu'il ne s'agirait pas de fermer les frontières, mais d'éviter le risque que comporte le tourisme.
Une stratégie de sortie
Sur la table de ce Comité également, un calendrier pour les assouplissements à venir, même s'il ne faut probablement pas s'attendre à des dates précises. « Même si cela peut paraître un peu paradoxal, nous allons regarder comment on peut donner des perspectives, développer une stratégie de sortie », a souligné mardi le ministre fédéral des Finances Vincent Van Peteghem au micro de Bel RTL. La mesure concernerait en premier lieu les métiers de contact, puis des secteurs comme l'horeca et la culture, qui attendent désespérément une reprise de leur activité.