Vers une réouverture des métiers de contact ?

Le comité de concertation se réunit cet après-midi. Il ne faut pas s'attendre à de grandes mesures d'assouplissement. Voici ce qui est sur la table.

Si les salons de coiffure rouvrent, ce sera sous conditions strictes - Belga

Les autorités fédérales et fédérées se retrouvent ce vendredi par visioconférence pour discuter de la suite à donner à la lutte et aux mesures anti-covid. Sur base des rapports des experts, certaines (petites) ouvertures peuvent avoir lieu. Même si on est encore loin d'un déconfinement. 

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Les métiers de contact

Il s'agira de la grosse question de cette semaine : les métiers de contact (entendre les salons de coiffures, esthétiques et de tatouages, mais aussi les campings, centres de vacances et agences immobilières) vont-ils pouvoir rouvrir ?

Pour commencer, si c'est le cas, ce sera sous conditions, comme à l'armée : masques FFP2, rendez-vous pris à l'avance, pas plus de X personnes à la fois, et on en passe. Ensuite, deux rapports d'experts sur la question sont sur la table. Et, comme on est en Belgique, ces deux rapports ont des conclusions contradictoires.

Dans le coin droit, le Gems (Groupe d’experts de stratégie de crise pour le covid) mené par les experts-stars Erika Vlieghe et Marc Van Ranst s'opposent à toute réouverture de quelque degré que ce soit à ce stade. La crainte des variants anglais et sud-africains (ce dernier ayant été détecté dans un cluster à Arlon) et les chiffres de l'épidémie (qui reste maîtrisée en Belgique, mais avec une tendance à la remontée – le taux de reproduction du virus est repassé au-dessus de 1 à 1,01 contre 0,96 il y a une semaine) inspirent au Gems de prôner la vigilance accrue. En clair, ce n'est vraiment pas le moment de parler réouverture et déconfinement.

Dans le coin gauche, le commissaire corona du gouvernement fédéral Pedro Facon dit : pourquoi ne pas desserrer un peu l'étau ? Plus proche de la vision politique des choses, le commissaire corona prend en compte le ras-le-bol généralisé de plus en plus audible de la population. Les chiffres restent stables, plus on attend, plus il y a risque d'insurrection populaire. Ce sera aux autorités à trancher.

Dans tous les cas, le Premier ministre Alexander De Croo a déjà insisté sur le fait que « si nous décidons, vendredi, que les métiers de contact non médicaux peuvent rouvrir, il ne faudra pas y voir l’annonce de toute une série d’assouplissements. La situation épidémiologique ne le permet tout simplement pas ». Ambiance...

On prend les mêmes et on recommence... Frank Vandenbroucke et Alexander De Croo - Belga

La stratégie de vaccination

Autre sujet du jour : qui vacciner en priorité et comment ? Cette semaine, le gouvernement a annoncé que le vaccin AstraZeneca ne serait pas administré aux plus de 55 ans car on manque de données pour savoir s'il est vraiment efficace pour cette tranche d'âge. Le point positif, c'est que de toute manière, on risque d'arriver rapidement à la pénurie de ce sérum qui a été au centre de la polémique UK/EU cette semaine. Le point négatif, c'est qu'il va falloir revoir le calendrier de vaccination.

Une autre question qui se pose : comment identifier et convoquer les personnes à risque ? Question simple, réponse compliquée. Qui est réellement à risque, qui ne l'est pas ? Comment organiser tout cela ? Faut-il plutôt vacciner les jeunes comme cela a été discuté dans la semaine ? A charge pour le comité de concertation de se concerter sur le sujet.

Elargissement de la bulle à domicile

Cela sera peut-être la bonne nouvelle du jour. Desserrer l'étau de la bulle à domicile, soit le nombre de personnes extérieures à son foyer qu'on peut accueillir chez soi. Il est question que cette bulle passe de une personne... à deux. 

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