Boum 3 et Santé en lutte : un samedi de manifestations à Bruxelles

Pas moins de neuf manifestations sont prévues ce samedi à Bruxelles, dont un rassemblement pour un réinvestissement d'ampleur dans les soins de santé et une mobilisation européenne contre les « mesures liberticides ».

La « Marche européenne pour la liberté et la démocratie » retient particulièrement l'attention des forces de l'ordre. - BELGA

Ce samedi risque d’être fortement animé à Bruxelles, où le soleil signera le grand retour des terrasses, mais aussi des manifestants. Outre des marques de soutien aux peuples ouïghour et palestinien ou encore lié aux récents événements au Bélarus, la capitale belge va accueillir d'autres mobilisations d'ampleur.

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La première, à savoir la Grande manifestation de la Santé, se déroulera au Mont des Arts à 15h. L'objectif de cette deuxième édition n'a pas changé : réclamer un refinancement et une revalorisation de notre système de santé. « Depuis 2019, nous demandons des changements qui permettraient d'assurer des soins de qualité accessibles à tous et des conditions de travail correctes pour l’ensemble du personnel », explique à BX1 Stephen O’Brien du collectif La santé en lutte. « Malgré la crise, qui a clairement montré l’importance d’un service de santé efficace, les quelques améliorations consenties par le gouvernement sont tellement minimes que nous ne voyons aucun changement sur le terrain. » Pour cela, le collectif propose de sortir le secteur de la logique marchande, de renforcer les effectifs, d'améliorer les conditions de travail et d'augmenter les bas salaires. « La santé, notre bien commun, est trop souvent ignorée au profit des intérêts privés et financiers. »

manifestation santé en lutte

Une manifestante lors de la première édition du rassemblement pour la santé. - BELGA

Rendez-vous des coronasceptiques européens

Si ce rassemblement statique a reçu l'autorisation de la Ville de Bruxelles, moyennant respect d’un certain nombre de dispositions covid, ce n'est pas le cas pour les différents rassemblements annoncés au Bois de la Cambre. Il y a notamment un rassemblement en soutien à Jürgen Conings et la troisième édition de la Boum qui risque cette fois d'être éclipsée par un autre événement : la « Marche européenne pour la liberté et la démocratie ». Sur l'événement Facebook, près de 30.000 personnes ont marqué leur intention de s'y rendre, notamment depuis les Pays-Bas, l'Allemagne ou encore l'Autriche. Les participants entameront ensuite une marche depuis le parc bruxellois, direction le Parlement européen pour y déposer une pétition réclamant l’abolition du « pass sanitaire européen ».

Cette marche est organisée à l'initiative d'un collectif se faisant appeler « Europeans United ». Son porte-parole Tom Meert, un informaticien originaire de Louvain selon la presse néerlandophone, affirme que le mouvement n'est pas opposé aux mesures sanitaires, mais souhaite qu'elles soient instaurées après un débat public et ouvert à tous, « en respectant les lois et les droits humains ». Néanmoins, les discours complotistes et anti-vaccins pullulent dans les fils de discussions créés sur Telegram pour l'occasion. Les Néerlandais Willem Engel et Jeroen Pols, deux coronasceptiques endurcis, ont d'ailleurs déjà été annoncés comme intervenants lors de l'événement.

la BOum

Les images des débordements lors de la Boum, le 1er avril. - BELGA

Soutien des "pro-Jürgen"

Le premier, fondateur du site néerlandais Viruswaarheid, vient de déposer une plainte contre Marc Van Ranst pour diffamation et calomnie. Après plusieurs accusations sur les réseaux sociaux, la dispute entre les deux hommes a pris une nouvelle ampleur après les déclarations du virologue dans le Financieele Dagblad. L'expert sous protection policière y déclare qu'il « n'entre pas dans un débat avec des gens d'extrême droite et des négationnistes du virus. Ça n'a aucun sens. Je pense que Willem Engel occupe beaucoup trop l'espace aux Pays-Bas alors que sa connaissance du virus est nulle ». « Il m'accuse indirectement d'être un extrémiste », a réagi le leader du groupe qui se qualifie lui-même comme un coronasceptique, plutôt qu'un négationniste. « Je prends cela comme une insulte personnelle. »

Cette polémique entre Willem Engel et Marc Van Ranst a motivé certains adhérents à « Europeans United » à vouloir unir leurs forces avec la marche en faveur de Jürgen Conings, le militaire toujours introuvable. Ce qui risque de créer de nouvelles tensions entre policiers et manifestants au Bois de la Cambre.

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