Pourquoi vaccine-t-on les 16-17 ans contre le Covid ?

Ce lundi marque le début de la campagne de vaccination pour les ados de 16 et 17 ans. Ils vont pouvoir prendre rendez-vous pour leur première dose.

Les invitations vont arriver pour les ados. (Reuters)

Vous avez 16 ou 17 ans ou êtes parents d’un ado dans cette tranche d’âge ? Il est temps de guetter l’approche du facteur ou de rafraichir votre boite mail. En effet, ce lundi, la Wallonie lance la vaccination pour les 16-17 ans. Une partie des invitations pour les 84.000 jeunes concernés a été envoyée ce matin. Les premiers qui en recevront une seront les adolescents qui souffrent d’une comorbidité, comme le diabète ou l’obésité par exemple.

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Ensuite, comme les autres Belges, ils pourront prendre rendez-vous et recevoir leur première dose dans un centre à proximité de chez eux. Et bien qu’ils soient mineurs, ils peuvent décider par eux-mêmes s’ils souhaitent se faire vacciner ou non. En effet, pas besoin de l’autorisation de leurs parents : à cet âge, la Belgique reconnait « la majorité médicale ». Ce n’est pas un terme juridique officiel, mais pour les différents ministres de la Santé, à 16 ans, on est capable de prendre une telle décision.

Dans les seringues, uniquement le vaccin Pfizer, puisqu’il est le seul que l’Agence européenne du médicament a autorisé pour les Européens de cet âge. Il peut même être inoculer aux enfants dès 12 ans. D’ailleurs, la vaccination de la tranche 12-15 ans est en train d’être discutée en Belgique. On devrait avoir plus d’informations sur le sujet à la fin du mois.

"Un rôle à jouer"

Si la Wallonie a pris cette décision, c’est notamment pour avoir plus de chances de se rapprocher au plus vite du fameux taux de 70% de la population vaccinée. Mais attention, cela n’a rien à voir avec le fait que certains aient refusé le vaccin dans les autres tranches d’âge. 

« Le Conseil Supérieur de la Santé a insisté : on ne doit pas pallier l’absence de vaccination dans les autres tranches d’âge par la vaccination des jeunes », a commenté Yves Van Laethem, porte-parole interfédéral pour la crise Covid, sur La Première.

« Les 16 à 17 ans ont beaucoup de contacts extérieurs, vivent encore chez leurs parents et ont une activité très importante. Ils voient du monde, des jeunes mais aussi des personnes plus âgées, leurs grands-parents par exemple. Ils font parties des zones de transmission. [...] L’impact essentiel [que la vaccination des 16-17 ans aura] est un impact de diminution de transmission. Cette décision doit être totalement volontaire dans leurs esprits. Ils ont leur rôle à jouer. Même s’il est petit, c’est un rôle dans la protection globale des gens »

A noter qu’en France, la vaccination sera proposée aux 12-18 ans dès le 15 juin.
 

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