

« La France fait face à une quatrième vague ». Tels sont les mots du Premier ministre Jean Castex. Cette déclaration suit la décision d'Emmanuel Macron, président parmi les présidents, d'imposer le pass sanitaire dans tous les lieux de culture, de sortie et de plaisir dans le but à peine voilé de pousser les sceptiques à se faire vacciner.
Bon, et pour le Belge qui voudrait juste profiter des plaisirs qu'offre ce beau pays qu'est la France, comment qu'on fait ? Réponse en quelques questions-réponses.
C'est le Covid Safety Ticket, en somme. Le pass européen, donc. Sauf que de pays en pays, on change de nom. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. Ce pass sanitaire, c'est une application téléchargée sur votre smartphone via covidsafe.be ou un certificat à imprimer via la même adresse.
C'est tout l'enjeu. Ce pass doit agir comme un laissez-passer. Il doit fournir la preuve que vous n'êtes pas infecté et, si possible que vous êtes vacciné ou immunisé. En clair, sur ce pass, il y a vos deux doses de vaccin et la date à laquelle vous avez été vacciné. Pas de panique, ces informations seront déjà inscrites sur votre pass quand vous le téléchargerez.
Attention ! Pour être libre de circuler, il faut que vous soyez entièrement vacciné, c'est-à-dire les deux doses, dont la deuxième reçue une semaine au préalable minimum (c'était deux semaines il y a deux semaines...).
Dans ce cas, vous devez fournir la preuve que vous êtes immunisé face au Covid. C'est-à-dire un test PCR ou antigénique qui dit que vous avez été atteint il y a six mois maximum et quinze jours minimum. Si vous n'êtes pas immunisé et pas entièrement vacciné : test PCR ou antigénique (mais pas d'autotest disponible en pharmacie) fait 48h au préalable.
A noter! Histoire de remplir les caisses de la République, les tests PCR sont payants pour les voyageurs étrangers - c'est-à-dire nous.
Important ! De 12 à 17 ans, le pass sanitaire ne sera obligatoire que le 30 août. Vous pourrez donc voyager avec vos enfants même s'ils ne sont pas vaccinés.
Et bien... Un peu partout où il y a du monde. Lieux culturels (cinémas, théâtres, salles de concerts, stades de foot, festivals, zoos, parcs d'attractions, piscines, campings...). Ces lieux ont d'ailleurs vu leur jauge baisser drastiquement de 1.000 à... 50 personnes maximum.
Important ! Une fois entré, le port du masque n'est plus obligatoire... En extérieur uniquement.
Et, surtout, à partir de « début août », il sera exigé dans les lieux de plaisir et de détente : à savoir, les cafés et restaurants. Ainsi que dans les transports : trains, avion, autoroute... Bref, partout où le vacancier aime traîner. C'est là que ça risque de faire mal... Et que le bât blesse.
Attention ! Ces décisions pour « début août » ne sont pas encore inscrites dans la loi. Or, les discussions vont bon train à l'Assemblée nationale devant la levée de boucliers des restaurateurs et de l'opposition politique. 900 amendements doivent être discutés en quelques jours et, alors qu'une année d'élection présidentielle se profile à l'horizon, l'opposition se réveille et la politique politicarde reprend ses droits. En clair : on ne sait pas ce qu'il va sortir de ces chamailleries dans l'antre de la démocratie française. Ce qui ne nous aide pas à organiser nos vacances en France...
Pensez pass sanitaire (téléchargez de toute manière l'appli), c'est-à-dire au mieux vaccination ou, si pas moyen, tests PCR ou antigéniques. Il y aura des contrôles aléatoires (c'est-à-dire que tout le monde ne sera pas contrôlé) dans les gares et aéroports et sur les routes ainsi qu'à l'entrée des lieux de culture, jusqu'aux terrasses de cafés (dès que les députés se mettront d'accord).
Bref, pour y aller, c'est comme l'an dernier, fournissez la preuve que vous n'êtes pas infecté. Pour revenir au pays, c'est comme l'an dernier, remplissez le formulaire PLF et on vous contactera. Pour aller dîner au restaurant ou boire un verre, ça semble déjà plus compliqué... Pour faire simple, pass sanitaire et/ou test PCR de 48h (il y a des centres de tests dans les villages les plus reculés – ou presque)... ou alors, tout en espérant un accord politique plus souple, allez voir le patron et comptez sur sa compréhension et sa bonne humeur. Oh, douce France...