
Covid: les USA projettent de réaccueillir les voyageurs, mais pas tous

Les Etats-Unis, dont les frontières restent fermées à de très nombreux voyageurs étrangers, projettent de les rouvrir à terme aux personnes pleinement vaccinées, a fait savoir mercredi un responsable de la Maison Blanche, en plein débat sur un moratoire mondial sur les doses de rappel.
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Une évolution dans le discours américain
Washington élabore une "approche progressive qui signifierait, avec des exceptions limitées, que tous les ressortissants étrangers venant aux Etats-Unis -- depuis tous les pays -- doivent être pleinement vaccinés", a dit cette source, sans donner de calendrier. Les groupes de travail consacrés à cette question "sont en train de développer une politique afin d'être prêts, quand le moment sera venu, à évoluer vers ce nouveau système", a dit le responsable.
Le ton est très prudent mais il s'agit néanmoins d'une évolution pour les Etats-Unis, qui, le 26 juillet encore, ne voulaient entendre parler ni de tests ni de vaccins pour rouvrir leurs frontières. À l'heure actuelle, les voyageurs venus d'Europe, d'Inde, du Brésil ou encore de Chine ne peuvent entrer aux Etats-Unis, sauf motifs impérieux précis.
Appels à la réciprocité
Washington était resté sourd jusqu'ici aux appels à la réciprocité des Européens notamment. Tandis que les pays de l'Union européenne ont décidé de rouvrir leurs propres frontières aux Américains, à condition qu'ils soient vaccinés contre le Covid-19 ou présentent un test négatif, les voyageurs en provenance de l'espace Schengen, du Royaume-Uni et d'Irlande ne peuvent, eux, plus entrer aux Etats-Unis depuis mars 2020. À rebours du mouvement de réouverture envisagé par Washington, Pékin a annoncé un durcissement des restrictions pour les déplacements à l'étranger de ses ressortissants, au moment où la Chine fait face à une reprise de l'épidémie sur son sol.
La Maison Blanche a par ailleurs rejeté mercredi l'appel de l'OMS à un moratoire sur les rappels des vaccins contre le Covid-19, estimant que les Etats-Unis n'avaient "pas besoin" de choisir entre en administrer à leurs citoyens ou en faire don à des pays pauvres. "C'est une fausse alternative", a dit Jen Psaki, porte-parole de la Maison Blanche, à propos de la demande de l'Organisation mondiale de la santé. "Nous pensons que nous pouvons faire les deux" et "nous n'avons pas besoin de choisir" entre administrer des rappels aux Américains, ce qui n'est d'ailleurs pas encore officiellement prévu, ou aider les pays pauvres. Elle a rappelé que les Etats-Unis avaient déjà distribué plus de 100 millions de doses de vaccin contre le Covid-19 à des pays moins favorisés, soit plus, selon Washington, que les dons de tous les autres pays du monde réunis.