France: le pass sanitaire susceptible d’être requis dans plus de 120 centres commerciaux

Ces centres commerciaux se situent le plus souvent dans le Midi de la France mais pas seulement.

Le centre commercial de la Part-Dieu, à Lyon @BelgaImage

Plus d'un tiers des 350 centres commerciaux de plus de 20.000 mètres carrés pourraient être concernés par l'obligation de pass sanitaire, a calculé l'AFP jeudi en se fondant sur les critères annoncés par le gouvernement la veille et sur l'état actuel de l'épidémie de Covid-19.

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33 départements concernés

Le gouvernement a demandé mercredi aux préfets de rendre le pass sanitaire obligatoire dans les centres commerciaux de plus de 20.000 m2 situés dans les départements où le taux d'incidence dépasse les 200 pour 100.000 habitants sur une semaine. La liste officielle n'a pas encore été publiée, mais la mesure pourrait ainsi être applicable à 121 centres commerciaux qui sont répartis dans les 33 départements de métropole avec un taux d'incidence élevé, selon un calcul tiré de la liste des centres de plus de 20.000 m2 communiquée jeudi à l'AFP par le Conseil National des Centres Commerciaux (CNCC).

Ils se trouvent majoritairement dans la moitié sud du pays comme l'Hérault, les Bouches-du-Rhône, la Haute-Garonne, la Gironde, ou le Rhône. Cette liste n'inclut pas les grands magasins, qui pourront également être concernés s'ils font plus de 20.000 m2 et se situent dans les zones à forte incidence.

Le nombre réel de centres commerciaux concernés dépendra des décisions des préfets et pourrait être inférieur. Selon la loi validée la semaine dernière par le Conseil constitutionnel, ils ne pourront pas rendre obligatoire le pass dans les grandes surfaces si cela compromet "l'accès des personnes aux biens et services de première nécessité ainsi qu'aux moyens de transport".

Toujours le grand flou

Certains grands centres commerciaux accolés à des gares de transport, comme le gigantesque centre La Part Dieu de Lyon (161.000 m2), l'un des plus grands d'Europe, restaient donc dans l'inconnu jeudi. "Nous sommes très surpris par les annonces gouvernementales. Nous attendons les différents arrêtés préfectoraux qui varieront selon les seuils d’incidence (et) les caractéristiques propres à chaque centre" a indiqué son directeur Jean-Philippe Pelou-Daniel à l'AFP jeudi.

En région parisienne, seuls la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne ont des taux d'incidence supérieurs à 200; ces deux départements comptent une vingtaine de grands centres commerciaux dont les gigantesques Belle Epine (Thiais) et Rosny 2. La mesure n'était appliquée jusqu'à présent que dans le Vaucluse, les Pyrénées Orientales et en Loire-Atlantique - où elle a finalement été levée jeudi.

"En terme pratique, ce n'est pas évident à mettre en place. Cela va créer des files d'attente avec un risque sanitaire possible, un coût économique à court terme, en recrutant des agents de sécurité supplémentaires, et une baisse de fréquentation", a déploré le délégué général du CNCC Gontran Thüring auprès de l'AFP. M. Thüring a estimé à 30.000 euros par mois et "par porte d'entrée" de chaque centre, les dépenses supplémentaires liées à la vérification du pass sanitaire.

Dans les départements métropolitains concernés, le masque doit aussi redevenir obligatoire en intérieur dans les lieux recevant du public, a indiqué le gouvernement mercredi. Dans les Antilles, le gouvernement a également imposé des confinements en Guadeloupe et en Martinique.

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