
Pour le directeur de Pfizer, le retour à la vie normale est pour ce printemps

Janvier 2022, près de deux ans après le début de la crise sanitaire, il est assez normal de se demander si cette dernière va bientôt prendre fin. Au tout début, de nombreux gouvernements imaginaient qu’il s’agissait d’un problème pour quelques semaines. Aujourd’hui, le coronavirus circule toujours et la prudence sanitaire est de mise.
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Peut-être plus pour longtemps. Et c’est quelqu’un d’assez bien placé pour le savoir qui l’annonce: Albert Bourla, le directeur général de Pfizer. D’après lui, le virus ne va pas disparaitre comme par magie.
« Je ne veux pas être pessimiste, mais nous devrons sans doute vivre pendant des années avec un virus très difficile à éradiquer. Il s'est diffusé dans le monde entier, il peut contaminer à plusieurs reprises la même personne et il a muté au point de nous faire redécouvrir l'alphabet grec... », a-t-il détaillé dans le Figaro.
Le patron reprend donc cette rengaine qu’on entend depuis le début de la pandémie: on va devoir vivre avec le virus. Mais il y croit. « Nous allons bientôt pouvoir reprendre une vie normale. Nous sommes bien placés pour y parvenir au printemps, grâce à tous les outils à notre disposition : des tests, des vaccins très efficaces - même contre Omicron, ils protègent des risques d'hospitalisation et de décès - et les premiers traitements à prendre à la maison. »
Si Albert Bourla est si confiant, c’est parce que, comme tout bon directeur d’entreprise, il croit dur comme fer à son nouveau produit: le Paxlovid, le fameux médicament anti-Covid. « Prescrit aux personnes à risque diagnostiquées positif, il va changer la donne pour nos systèmes de santé, en désengorgeant les hôpitaux », souligne-t-il.
« La peur de l’injection »
Le directeur de Pfizer s’est aussi exprimé sur les vaccins. Sans Omicron, 3 doses par personne et un rappel annuel auraient, selon lui, été suffisants. Mais tout a changé. « Ce variant a tout remis en question », a-t-il ajouté. « Il est trop tôt pour savoir s'il faudra des rappels plus fréquents ou un nouveau vaccin adapté à Omicron. Nous testons plusieurs scénarios, y compris un vaccin ciblant Omicron et d'autres variants. Nous prendrons une décision d'ici à mars en fonction de nos études. »
Il en a profité pour adresser un petit mot à tous ceux qui n’ont toujours pas été se faire vacciner ou sont tout simplement contre. « La majorité des non-vaccinés sont, en fait, guidés par la peur de l'injection. Seule une minorité d'ultras antivax diffusent des fake news. J'aimerais dire à tous les non-vaccinés que le Covid n'est pas seulement un risque pour leur vie, mais aussi pour celle de tous ceux qu'ils aiment. Je leur demande d'y réfléchir. »