Les maladies cardiovasculaires, première cause de décès chez les femmes : voici à quoi il faut être attentif

Les conclusions tirées par la Ligue cardiologique belge fait froid dans le dos : une femme sur trois décède d'un problème cardiovasculaire.

Rythme cardiaque
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Le constat est sans appel : en Belgique, les maladies cardiovasculaires sont la première cause de décès chez les femmes. Devant le cancer du sein !

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Près d'une femme sur trois qui décède est atteinte d'une maladie de ce type. Et sur ces 15 dernières années, le nombre de femmes de moins de 50 ans victimes d'un infarctus a été multiplié par trois. Aujourd'hui, la Ligue cardiologique belge alerte sur la nécessité de prendre cette problématique à bras-le-corps.

Hommes et femmes pas égaux face aux risques

L'accident vasculaire cérébral, l'insuffisance cardiaque, l'hypertension artérielle ou encore les troubles du rythme cardiaque ne sont pas toujours le fruit de la fatalité.

Avec un coeur de taille plus petite que celui des hommes ainsi que des artères plus fines, les risques de subir un trouble cardiovasculaire sont démultipliés chez les femmes.

Mais ces différences anatomiques ne sont pas tout.

Depuis plusieurs décennies, «l’évolution profonde des modes de vie a des conséquences néfastes sur le coeur des femmes, qui ont aujourd’hui les mêmes comportements à risque que les hommes», remarque la Ligue cardiologique belge.

Comme les hommes, les femmes fument de plus en plus et de plus ne plus jeunes. Elles sont de plus en plus sédentaires, de plus en plus confrontées au stress. Elles consomment plus d'alcool et mangent de manière moins équilibrée. «Tout cela réduit l’effet protecteur de leurs oestrogènes naturels et augmente leur risque cardiovasculaire.» 80 % des maladies de ce type sont liées à l'hygiène de vie alors que dans le même temps plus de 70% des femmes belges pratiquent une activité physique trop peu régulière.

Attention aux contraceptifs !

Il faut en plus de tout cela ajouter les effets collatéraux particulièrement néfastes de certains contraceptifs comme la pilule, l'anneau vaginal ou encore les patchs cutanés. Ces moyens ont un effet «coagulant sur le sang, c’est à dire qu’il est moins liquide, ce qui augmente les risques de formation de caillots dans les vaisseaux sanguins. Ces méthodes contraceptives peuvent être dangereuses pour des femmes qui ont dans leurs antécédents familiaux d’autres femmes victimes d’embolies, de thromboses ou d’accidents cardiaques avant 65 ans.»

Cigarettes et pilules, un cocktail à éviter 

La Ligue cardiologique est claire : il y a un cocktail à éviter à tout prix. «La contraception avec des oestrogènes de synthèse doit être prohibée chez les fumeuses : le tabac rigidifie les artères, ce qui augmente aussi le risque de caillots. Même pour celles qui ne fument que quelques cigarettes par jour, il est impératif de choisir une contraception sans oestrogènes de synthèse.»

Trois à quatre cigarettes par jour suffisent pour tripler les risques d'accident cardiovasculaire. Mais bonne nouvelle : cinq ans d'abstinence font disparaître ce sur-risque.

Mais il ne suffit pas de n'avoir jamais fumé et d'avoir opté pour les bons contraceptifs pour échapper aux statistiques. Si les oestrogènes offrent une protection naturelle aux femmes dans une grande partie de leur vie, ils diminuent avec l'arrivée de la ménopause et la chute des hormones. C'est la raison pour laquelle il est vivement recommandé aux femmes  de régulièrement réaliser un bilan cardiologique complet à partir de 50 ans.

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