Covid-19 : la quatrième dose est-elle utile face à la fin de la pandémie annoncée par l'OMS? La réponse d'Yves Van Laethem

L'OMS a-t-elle été trop rassurante en annonçant la presque fin de la pandémie de Covid ? Pour Yves Van Laethem, il faut rester particulièrement attentif.

Yves Van Laethem
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Ce mercredi, le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, tenait un discours des plus rassurants au niveau de la pandémie de Covid-19. «Nous n’avons jamais été en meilleure position de mettre un terme à la pandémie", a-t-il affirmé avant de tempérer «nous n’y sommes pas encore".

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Alors que l'automne se présente à grands pas sur l'hémisphère nord, cette affirmation peut surprendre. «Sur les faits, on ne peut lui donner tort. Nous sommes à des niveaux plus bas qu'à la sortie des étés 2020 et 2021. Mais sur la forme, cette sortie surprend. Il est vrai que toutes les saisons ne sont pas identiques partout sur le globe, mais pour nous occidentaux, le message n'est pas pas dans le bon timing», confie l'infectiologue Yves Van Laethem.

Une situation stabilisée

Depuis plusieurs semaines, la situation sanitaire est stabilisée en Belgique. Cinq personnes en moyenne décèdent encore du Covid-19 tous les jours. Entre 50 et 70 lits de soins intensifs sont occupés par des patients infectés. Mais ces chiffres sont loin des niveaux atteints lorsque le système hospitalier belge était au bord de l'implosion.

«Il y a une toile de fond qui reste présente. Nous arrivons à un seuil incompressible. Mais on le sait : les infections vont remonter dans les prochaines semaines. Les température vont baisser et tous les modèles convergent et prévoient l'apparition de micro-vaguelettes. Nous ne vivrons plus le chaos. Mais croire que nous en avons terminé, c'est faux ! Il faut poursuivre les efforts.»

Une vaccination toujours recommandée 

Les déclarations du directeur général de l'OMS risquent pourtant bien de plomber la stratégie des Etats souhaitant encore vacciner. «Il reste essentiel pour les plus de 65 ans de prendre une seconde dose de booster afin d'éviter de faire des complications. Aujourd'hui, l'immunité globale de la population est bonne. Il s'agit donc pour les plus faibles de se protéger individuellement. Les vaccins qui sont aujourd'hui administrés répondent particulièrement bien tant contre les souches que les variants que l'on connaît. Ce sont des vaccins qui sont davantage tout-terrain», remarque l'infectiologue.

Mais est-il recommandé à la population plus large de se faire vacciner aujourd'hui pour anticiper un prochain variant ? «A l'heure qu'il est, rien ne laisse présager qu'un nouveau variant puisse prochainement arriver. Aujourd'hui, on peut estimer que l'immunité des Belges est suffisante que pour voir la situation dévisser.»

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