Risques cardiovasculaires: attention aux apnées du sommeil

Ce trouble toucherait 1 adulte sur 5, selon les chiffres relayés par la Ligue Cardiologiques Belge.

Le traitement qui prédomine reste la ventilation en pression positive continue (PPC)
Le traitement qui prédomine pour l’apnée du sommeil reste la ventilation en pression positive continue ©BelgaImage

À l’occasion de la semaine du cœur, La Ligue Cardiologique Belge insiste dans un communiqué sur l'importance du sommeil pour réduire le risque cardiovasculaire. Il ne faut bien sûr pas négliger le cholestérol et le tabac comme facteurs aggravants, mais le Belge ne semble pas connu pour dormir dans les meilleures conditions, et cela inquiète les cardiologues. La Ligue met notamment en avant le syndrome d’apnées obstructives du sommeil, un trouble qui toucherait 1 adulte sur 5 (avec des degrés de sévérité variables).

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Chez certaines personnes, le relâchement du tonus musculaire induit par le sommeil peut provoquer une obturation de la gorge et des interruptions (apnées) ou des réductions (hypopnées) de la respiration. Le corps crée alors des phases de micro-réveil «d’urgence» pour contrer ces apnées et s’assurer de la reprise normale de la respiration.

Un diagnostic qui fait souvent défaut

Tout le monde est potentiellement concerné, mais la médecine considère qu’il faut un certain nombre (au moins 5 arrêts de la respiration pendant plus de 10 secondes par heure de sommeil) pour parler d’apnées du sommeil. Chute d’oxygénation sanguine, micro réveils, stress et libération de toxines… Quand elles sont répétées, ces apnées augmentent les risques cardiovasculaires, en particulier d’hypertension artérielle, d’accident vasculaire cérébral, de diabète de type 2 etc. Elles favorisent également une fatigue et une somnolence diurne. Parmi les facteurs causant le rétrécissement du diamètre de la gorge (et donc l’apnée), la génétique, mais aussi l’obésité, le tabac et l’alcool.

Les facteurs de ce rétrécissement sont simples : obésité, génétique, tabac et alcool qui accroissent le relâchement musculaire. «Dans 80% des cas, c’est l’obésité qui est la cause. On peut en guérir en perdant de 10 à 20% de son surpoids, voire en subissant une opération chirurgicale de la mâchoire pour redilater la gorge», expliquait en 2018 au Soir le docteur Benny Mwenge, pneumologue au sein de la clinique du sommeil de Saint-Luc.

Le traitement qui prédomine reste la ventilation en pression positive continue (PPC), ou en anglais « Continuous Positive Airway Pressure » (CPAP). Soit un masque posé sur le visage du dormeur pendant son sommeil. Selon la Ligue, on estime que 80% des personnes souffrant d’apnée du sommeil ne sont ni diagnostiquées ni traitées.

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