
Les soins contre le cancer sont-ils de qualité en Belgique ?
De plus en plus, les annonces sont heureusement positives. Le cancer devient une maladie chronique plus qu’une maladie incurable. “En tout cas pour le cancer du sein”, précise le Dr Polastro, spécialiste du cancer du sein et en oncologie gynécologique à l'Institut Bordet. Les taux de guérison ou de stabilisation varient fortement d’un cas à l’autre. Près de 9 patientes atteintes d’un cancer du sein sur 10 sont en vie cinq ans après le diagnostic.
Pour d’autres formes de la maladie, les chiffres sont nettement moins encourageants. Certaines restent pratiquement incurables comme les cancers du cerveau. 60 à 70 % des patients, précise le Pr Awada, directeur de service de médecine oncologique, le service qui s’occupe des tumeurs solides, sont guéris grâce à un remède curatif assuré par la chirurgie, la radiothérapie ou un traitement médical. Pour les autres, les soins visent à améliorer la survie et la qualité de vie, à la rendre plus confortable. “Les progrès de la recherche sont exceptionnels. On peut parler d’une révolution. Les soins sont de plus en plus ciblés, et donc plus efficaces.” Le Dr Polastro se réjouit également: “La recherche évolue sans cesse et de nouveaux traitements arrivent chaque année. Le progrès est tel qu’il devient difficile de se tenir à jour sur toutes les avancées. C’est pourquoi les oncologues sont de plus en plus surspécialisés dans un domaine précis.”
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La Belgique est d'ailleurs le deuxième pays européen à accueillir le plus d'essais cliniques par habitant, derrière le Danemark. Dès lors, les médecins de notre pays utilise les traitements les plus avancés.
Evidemment, tout n'est pas rose non plus. Le sous-financement des hôpitaux, le manque de personnel et le risque de burn out dégradent en partie la qualité des soins.