Tabac, alcool, cannabis... Les jeunes d'aujourd'hui sont moins addicts que leurs aînés

Une étude française met en avant l'évolution des habitudes des adolescents de 17 ans par rapport à il y a cinq ans.

Cigarettes écrasées à Lisbonne
Cigarettes écrasées dans une rue de Lisbonne, le 4 septembre 2019 @BelgaImage

Il fut un temps où on commençait à fumer pour « avoir l'air cool ». C'est de moins en moins le cas. Selon une récente étude de l'observatoire français des drogues et tendances addictives (OFDT), les jeunes de 17 ans sont moins portés sur le tabac, l'alcool et le cannabis qu'en 2017.

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Cette étude se base sur les témoignages de 23.000 jeunes interrogés dans l'Hexagone en mars 2022. Les données ont été comparées avec celles publiées en 2017. Et ce qu'il en ressort, c'est que « tous les niveaux d'usage de drogues ont baissé », selon l'OFDT.

Le tabac n'a plus la cote

Le tabagisme, notamment, a fortement baissé chez les ados. « En 2022, moins d’un jeune de 17 ans sur deux a déclaré avoir déjà fumé au moins une cigarette ». C'est 13 % de moins qu’en 2017. 15,6 % ont déclaré fumer quotidiennement, une baisse de 10 % en cinq ans.

En ce qui concerne l'alcool, près d’un adolescent sur cinq déclare n’en avoir jamais bu et moins d’un sur deux déclare n’avoir jamais été ivre. Un « recul généralisé » selon l'OFDT, même si « la pratique des alcoolisations ponctuelles importantes (API) persiste et se généralise ». En clair, la biture du week-end est loin d'avoir disparu.

Quant au cannabis, il est deux fois moins consommé sur une base régulière ou quotidienne. Les drogues illicites, de manière générale, enregistrent une baisse notable chez les jeunes par rapport à 2017.

Cigarette électronique et CBD

L'étude montre aussi de nouvelles habitudes. Et laisse voir que la cigarette et le cannabis sont remplacés par la cigarette électronique et la CBD (canabidiol, soit du cannabis dont on a retiré le principe actif, le THC). 17% des jeunes interrogés ont dit l'avoir expérimenté tandis que l'usage de la cigarette électronique a triplé en cinq ans (et même été multiplié par six chez les filles).

L’OFDT pointe aussi une disparité des pratiques de consommation selon la situation scolaire des jeunes, avec des « niveaux d’usage fréquent plus importants parmi les adolescents en apprentissage et ceux sortis du système scolaire par rapport aux élèves scolarisés dans le secondaire ».

Enfin, si les addictions sont en baisse, l'étude montre par contre que l'état de santé des jeunes s'est détérioré, en particulier en ce qui concerne la santé mentale. Les troubles liés à l’anorexie, à l’obésité et aux syndromes anxiodépressifs ont, ainsi, fortement augmenté par rapport à 2017.

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