Insecticides, glyphosate, perturbateurs endocriniens... : l'urine des enfants wallons est passée au crible

La qualité de l'environnement influence directement la qualité de nos urines. L'analyse de celles des jeunes wallons montre de nombreuses substances indésirables.

Insecticides, glyphosate, perturbateurs endocriniens... : l'urine des enfants wallons est passée au crible
Illustration @belgaimage

L'urine de 602 petits Wallons, âgés de 3 à 11 ans, a été analysée. Les résultats viennent d'être présentés, et ils interpellent. Nos confrères de L'Avenir ont analysé de près ces données : "Ils sont donc si mauvais, ces résultats? Pas pires qu’ailleurs (sauf pour un produit). Mais on note que notre alimentation, nos modes de consommation et notre environnement n’épargnent certainement pas les plus jeunes."

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Pas pires qu'ailleurs. Ouf... Mais cela ne signifie en rien qu'ils sont bons. 99 % des enfants sélectionnés présentent par exemple des traces d'insecticides  pyréthrinoïdes et organophosphorés. Des produits présents dans "les produits enta-tiques et anti-poux".

Des métaux lourds aussi... 

Dans les urines de 33 % du panel, c'est le glyphosate qui est détecté. Ce puissant herbicide interdit pour les particuliers depuis cinq ans déjà reste utilisé dans l'agriculture. Si cela interpelle, il n'en reste pas moins que ces valeurs ne dépassent pas les seuils autorisés. C'est également le cas pour "l’arsenic (dans le riz ou les algues "hijiki") et le plomb (tabac, canalisations d’eau, plats émaillés)", détecté dans 99 % des fioles analysées.

Au niveau des perturbateurs endocriniens, la situation s'améliore suite à l'interdiction de certains produits présents il y a 10 ans dans les tétines de biberons. Il n'en reste pas moins 88 % des échantillons analysés en présentaient des traces.

Résultat d'un vaste programme d'études

Ce deuxième biomonitoring fait dire à la ministre Céline Tellier qu'il ne faut en rien relâcher les efforts sur les enjeux écologiques. Le premier biomonitoring s'était concentré sur les 12-39 ans. Les résultats avaient alors montré "la persistance dans le sang et l’urine de polluants interdits depuis 40 ans", remarquent nos confrères. La prochaine étude s'intéressera aux 40-59 ans.

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