La bonne nouvelle du jour : développement d’un traitement prometteur pour les bouffées de chaleur à la ménopause

Les Etats-Unis ont récemment approuvé un traitement unique en son genre pour traiter les bouffées de chaleur à la ménopause. Celui-ci pourrait prochainement être autorisé en Europe.

développement d’un traitement prometteur pour les bouffées de chaleur à la ménopause
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Plus de la moitié des travailleuses qui présentent des symptômes de la ménopause sont gênées par ceux-ci dans leur travail, montre une étude publiée ce mercredi, menée par l’Université de Gand et le prestataire de services RH Securex. Près de neuf travailleuses ménopausées sur 10 (87,6 % des quelque 2.400 travailleuses interrogées) sont actuellement ou ont été confrontées par le passé à des symptômes liés à la ménopause (bouffées de chaleur, raideurs articulaires, fatigue, troubles du sommeil).

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Au travail ou en dehors, c’est donc de très nombreuses femmes qui pourraient être soulagées suite à l’annonce de l’Agence américaine des médicaments.

À la mi-mai, la FDA a en effet approuvé un traitement non hormonal contre les bouffées de chaleur ; en ciblant les voies neuronales, celui-ci s’est révélé efficace lors d’essais cliniques, relayait le Courrier International. De quoi constituer une alternative pour les personnes refusant le traitement hormonal de substitution contre les bouffées de chaleur, symptôme le plus fréquent de la ménopause.

Selon The Guardian, le Royaume-Uni pourrait également se décider à autoriser ce nouveau traitement en 2023, qui est d’ailleurs en cours d'évaluation par l'Agence européenne des médicaments (EMA), avant un potentiel feu vert pour l’Europe, toujours avant la fin de l’année.

Baisse de la production d'hormones

D'après les chiffres de la FDA, les bouffées de chaleur touchent plus de 80% des femmes ménopausées. En raison de la baisse de production d'hormones, elles peuvent être soudainement frappées par des vagues de chaleur sur le haut du corps, provoquant rougeurs et transpiration, voire des étourdissements ou des palpitations cardiaques. Peuvent également en découler des perturbations du sommeil.

Jusqu’alors, le traitement le plus efficace contre ce symptôme était le traitement hormonal de substitution : il reconstitue les œstrogènes et parfois d’autres hormones, au fur et à mesure que leur production diminue naturellement. Mais ce traitement ne convient pas à toutes les femmes, notamment celles qui ont des antécédents d’AVC, de migraines ou de certains cancers du sein.

 

 

Le fezolinetant, la molécule commercialisée par l’entreprise Astellas Pharma, qui a son siège à Tokyo, propose une solution alternative. Ce traitement ciblé non hormonal permet de bloquer une protéine qui empêche des cellules du cerveau de percevoir une molécule appelée neurokinine B, impliquée dans la régulation thermique du corps.

Les essais cliniques portant sur ce médicament ont montré une réduction de la fréquence des bouffées de chaleur d’environ 60 % chez les personnes qui en expérimentent des modérées à fortes chaque semaine, comparé à 45 % de réduction chez celles qui ont reçu un placebo. Des effets positifs sur la qualité du sommeil ont également été constatés.

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