Mal des transports : pourquoi est-il plus fréquent lorsque l’on part en vacances ?

Pourquoi est-on plus malade en voiture lorsque l’on part en vacances ?

Mal des transports : pourquoi est-il plus fréquent lorsque l’on part en vacances ?
© Belga Image

Pour certains, les longs voyages en voiture, en avion, en bateaux, en bus ou encore en train peuvent se transformer en véritable calvaire. Les départs et retours de vacances semblent être particulièrement propices au mal des transports. En effet, selon The Conversation, nous serions plus fréquemment malades lors de ces trajets que lors de nos trajets habituels. Mais pourquoi donc ?

Nos dernières vidéos
La lecture de votre article continue ci-dessous

« Comparés à des trajets normaux, ces voyages induisent des conditions particulières, toutes potentiellement capables d’augmenter l’incidence et la sévérité des symptômes », explique William Emond, doctorant en mal des transports à l’Université de Technologie de Berlfort-Montbéliard.

Longueur des trajets

La première explication concerne la longueur des trajets : plus un trajet est long, plus on est susceptible de se sentir malade. « Pour certaines personnes, cela peut apparaître au bout de quelques minutes seulement… quand pour d’autres, ils se développent plus lentement. Seuls les longs trajets peuvent alors les pousser dans leurs derniers retranchements et les voir tomber malades eux aussi, après plusieurs heures de route, vol, bateau… », explique l’expert.

Chaleur et odeurs

La température impacte également la qualité de notre voyage en voiture ou en transport en commun. La chaleur a tendance à accentuer les symptômes de cinétose, ou mal des transports : « Pour contrer ces effets, on serait tenté de mettre en route la climatisation, qui pourrait elle-même, au contraire, aggraver la situation pour les passagers qui y sont très sensibles. Les systèmes de ventilation ou d’aération de l’habitacle montrent également leurs limites », renseigne William Emond.

Les odeurs de pollution, de fumée de cigarette ou de transpiration seraient la deuxième cause du mal de voiture: « Un scénario qui a plus de risque de se produire lors de la saison de départs en vacances, où des pics de pollution sont régulièrement enregistrés et où les rayons du soleil font chauffer les matériaux ».

Embouteillages

Ce n’est pas la vitesse qui nous rendrait malade, mais bien ses variations ! Les mouvements d’accélérations et de freinage sont multipliés lorsque la circulation est dense et sont donc plus perturbants pour l’organisme.

De plus, le stress engendré par les embouteillages (allongement du temps de trajet, anxiété quant à l’heure d’arrivée, fatigue, agacement…) influence « significativement » le niveau de sévérité de symptômes de la cinétose.

Pour éviter d’avoir le mal des transports sur la route des vacances, l’expert conseille aux conducteurs de faire régulièrement des pauses, de limiter les accélérations et décélérations brutales et d’éviter de tourner trop brutalement dans les virages. Pour les passagers, privilégiez les places le plus à l’avant du véhicule, évitez de vous concentrer sur vos écrans, inclinez votre siège en arrière ou essayer de faire une sieste pendant le trajet.

Débat
Sur le même sujet
Plus d'actualité