
L’Italie avant le match de la Ligue des Nations: «Ce que les Belges en pensent ne nous intéresse pas»

Après la défaite dramatique contre les Français, jeudi, Thibaut Courtois a clairement fait savoir devant qu'il n'attendait pas avec impatience le match contre l'Italie pour la troisième place de la Ligue des Nations. «Je ne sais même pas pourquoi nous jouons ce match», a déclaré le gardien de but des Diables Rouges, jeudi aux journalistes. Les Italiens pensent le contraire et veulent à tout prix éviter une deuxième défaite consécutive devant leur propre public.
La lecture de votre article continue ci-dessous
Une Italie blessée mais pas terrassée
Réagissant aux propos du gardien belge, Jorginho a déclaré lors d'un point presse samedi : «Nous ne sommes pas intéressés par ce que Courtois ou les Belges pensent de ce match». «La seule chose qui compte est la façon dont nous abordons ce match et notre motivation. Nous avons perdu pour la première fois après une série de 37 matchs, donc nous avons faim pour faire mieux. Ce ne sera pas facile: la Belgique possède une équipe de haut niveau et est numéro un mondial depuis plusieurs années. Nous devrons jouer à cent pour cent pour les battre», a-t-il ajouté.
Manuel Locatelli partage cet avis. «Soyez juste sûrs que nous voulons gagner», a déclaré le milieu de terrain de la Juventus, qui peut espérer une place de titulaire dans son propre stade. «Nous voulons retrouver le chemin de la victoire et, de plus, nous avons besoin de victoires pour notre place dans le classement FIFA». Dans ce classement mondial, les Italiens occupent la cinquième place. Les sept premiers, y compris le pays hôte, le Qatar, seront les têtes de série lors du tirage au sort des groupes de la phase finale de la Coupe du monde de l'année prochaine, en avril prochain.
Les Diables rouges joueront sans Romelu Lukaku et le capitaine Eden Hazard, en raisons de pépins physiques. Kevin De Bruyne débute sur le banc par précaution. Leurs remplaçants seront Michy Batshuayi, Alexis Saelemaekers et Hans Vanaken.
La France en quête d’une victoire en finale
Du côté de la finale de la Ligue des Nations, les Bleus sont requinqués de leur match face à la Belgique et s’apprêtent à affronter ce dimanche à 20h45 une Espagne joueuse et rajeunie, attirés par le nectar d'un nouveau titre, un peu plus d'un an avant de défendre leur étoile mondiale.
L'annonce samedi du forfait d'Adrien Rabiot, testé positif au Covid-19 et placé à l'isolement, vient tout de même perturber la vie d'une équipe de France revenue dans des sphères plus légères, après un été raté et une rentrée compliquée. Mais la sélection tricolore a en effet retrouvé de la force après le «combat de boxe», selon l'expression du capitaine Hugo Lloris, remporté par K.-O. et sur le gong jeudi contre la Belgique (2-3) en demi-finale de Ligue des nations, après avoir été menée 2-0 à la mi-temps. «Après une victoire, les lendemains sont plus heureux, plus légers si on veut, ça donne de la confiance», a retenu Didier Deschamps samedi, vantant un «état d'esprit qui est fort».
Dimanche à Milan, les Bleus doivent remonter sur le ring face à un autre poids lourd du continent, la «Roja» de Luis Enrique, pour garnir l'armoire à trophées, gagner des points au classement FIFA et marquer les esprits à treize mois de la Coupe du monde au Qatar. «Ça nous ferait du bien et nous donnerait beaucoup de confiance, prouverait qu'on peut faire mal lors de la prochaine Coupe du monde», sans que cela n'efface la déception de l'Euro, a résumé Antoine Griezmann vendredi. «On veut montrer qu'on a rien perdu, qu'on reste une nation forte». Indispensable du système Deschamps, le Mâconnais devrait enchaîner un 57e match d'affilée au soir de sa 100e sélection, contre la nation qui l'a façonné depuis ses jeunes années à la Real Sociedad.
«Pas de garanties»
France-Espagne a beau être un classique du Vieux Continent, les deux acteurs ont perdu l'habitude de se rencontrer ces dernières années. Le choc précédent remonte à mars 2017 au Stade de France, un soir où l'Espagne avait gagné 0-2 et où l'équipe de France découvrait la VAR, à ses dépens. Face aux Bleus, l'Espagne comptera sur sa jeunesse triomphante, à l'image de «Gavi», titulaire sans complexe en demi-finale mercredi contre l'Italie championne d'Europe (2-1), malgré ses 17 ans et une carrière de débutant au FC Barcelone. Le double buteur Ferran Torres, 21 ans, est en revanche incertain après un coup reçu à un pied.
La «Roja», demi-finaliste du dernier Championnat d'Europe, sera encadrée par Koke, Sergio Busquets, César Azpilicueta ou encore Aymeric Laporte, le défenseur central franco-espagnol de Manchester City qui a rejoint la sélection espagnole peu avant l'Euro, faute d'être convoqué par Deschamps. «La France, au niveau individuel est la meilleure équipe au monde», tandis qu'il «manque encore de l'expérience» à l'Espagne, a relevé le sélectionneur Luis Enrique. Mais, a-t-il ajouté, «le foot est un sport formidable qui fait gagner l'équipe qui joue le mieux, j'espère que ce sera notre cas demain». Les Bleus ont certes «une expérience du très haut-niveau, mais ça ne nous donne pas de garanties», a tempéré Deschamps. «Il faudra mettre tous les ingrédients pour faire en sorte d'aller chercher ce titre», a-t-il insisté.