Pourquoi est-il si difficile de se remettre au sport ?

C’est prouvé: le sport permet d’être plus en forme, plus productif au boulot, de mieux dormir. Mais c'est compliqué de se motiver.

© Moustique

150 minutes d’activité physique par semaine. C'est la recommandation de l'OMS. Si certains la respectent haut la main, pour d’autres elle paraît inatteignable. Manque de temps ou de motivation, peur de se blesser, coût des inscriptions et du matériel, les (bonnes) excuses se multiplient.

Résultat : dans les pays à “revenus élevés”, un tiers (30,5 %) des ­adultes ne se mettent pas suffisamment en mouvement. C’est d’autant plus préoccupant que le seuil de 150 minutes d’activité physique représente la limite basse, en fait recommandée pour les femmes enceintes. Un adulte devrait plutôt viser les 300 minutes pour rester en bonne santé phy­sique et mentale. La conséquence de ce déficit “sportif” (monter les escaliers au lieu de prendre l'ascenseur, ça compte) est lourde: les personnes sédentaires présentent un ­risque de décès plus élevé de 20 à 30 %.

Mais alors comment s'y mettre ? Voici trois conseils

1. Fixez des objectifs raisonnables. Ne vous mettez pas trop la pression. Rien ne sert de se précipiter, car c’est le meilleur moyen pour abandonner dans un mois.
2. Trouvez une activité qui vous plait. On peut prendre du plaisir en faisant du sport. Si vous ne souhaitez pas vous inscrire dans un club, vous pouvez en faire en groupe quand même, avec vos potes ou en couple.
3. Pour ne pas se blesser et être freiné dans votre élan, faites des efforts progressifs. Si vous choisissez la course à pied, ne faites pas du jour au lendemain 5 séances d’une heure par semaine.
Toutefois, tout n'est pas qu'une question de motivation. Si les ­femmes (35 %) sont plus nombreuses que les hommes (26 %) à ne pas respecter les recommandations, c’est parce que pour elles toutes les causes citées plus haut sont exacerbées, et que d’autres viennent s’ajouter à la liste. Charge mentale, regard des autres, insécurité... Toutes les raisons sont expliquées dans notre article "Les femmes, freinées dans leur course" dans notre nouveau numéro.

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