Pourquoi le maillot jaune, Grande Boucle… le Tour de France pour les nuls

Le Tour de France 2023 débute ce samedi 1er juillet, à Bilbao. Petit cours en accéléré si vous n’avez pas les bases.

Jonas Vingaard en jaune, lors du dernier Tour de France
Jonas Vingaard en jaune, lors du dernier Tour de France @BELGAIMAGE

Une Grande Boucle ?

Le parcours de la 110e édition du Tour de France, qui débutera ce 1er juillet de Bilbao, tient davantage de la diagonale que de la boucle. Cela fait bien longtemps que le Tour de France ne fait plus vraiment le tour de la France ; cela s’explique notamment par le fait que suivre les frontières françaises, comme le faisait par exemple l’édition 1926, rallonge beaucoup trop un parcours déjà long de 3.404 km…

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Classement général

Course cycliste la plus suivie au monde, elle dure trois semaines, et divisée en une vingtaine d’étapes (21 cette année). Le vainqueur du Tour de France est celui qui arrive à Paris, en ayant disputé l’ensemble des étapes en le moins de temps possible.

Les étapes

On distingue les étapes de montagne, paradis des grimpeurs, les étapes de plaine, où s’illustrent généralement les sprinteurs, et les contre-la-montre. Les étapes de montagne sont les plus difficiles, et généralement, décisives pour le classement général, puisqu’on peut y perdre le plus de temps. Il y aura 8 étapes de montagne cette année, et autant de plaine.

Épreuves également décisives, les contre-la-montre (ou «chronos») se différencient des autres étapes par le fait que les coureurs s’élancent un par un. Pour chacun, leur temps est chronométré et celui qui fait le meilleur temps gagne. Il n’y aura qu’un seul contre-la-montre pour cette édition 2023. À noter qu’il existe aussi des étapes accidentées (mais moins pentues que les étapes de montagnes).

 

 

Un vainqueur, quatre maillots

  • D’abord le mythique maillot jaune, porté par le leader du classement général. Le maillot jaune n’est pas forcément celui qui a gagné l’étape la veille. En effet, le classement général est le classement selon le temps mis pour parcourir l’ensemble des étapes.

Pourquoi jaune ? Cela ferait référence à la couleur des pages du journal l’Auto, qui organisait la course à ses débuts. Cette année, on s’attend à un nouveau duel entre le Danois JonasVingegaard (vainqueur en 2022) et le Slovène Tadej Pogačar (vainqueur en 2020 et 2021) pour la victoire finale.

 

  • Le maillot vert est porté par le leader du classement par points. En effet, à chaque étape, des points sont distribués à l’arrivée et durant des sprints intermédiaires. C’est pourquoi le maillot vert récompense généralement le meilleur sprinteur.

 

  • Le maillot à pois est porté par le leader du classement du meilleur grimpeur (là-aussi, à chaque étape de montagne, des points sont attribués aux coureurs passant en tête d’un col). Lors de cette édition, les coureurs devront se farcir 30 cols/côtes ou arrivées en altitude sur le parcours.

 

  • Le maillot blanc récompense le coureur âgé de 25 ans maximum qui est le mieux classé au classement général.

 

 

 

Les équipes

Pour plusieurs raisons, les équipiers s'avèrent bien utiles, notamment pour protéger son leader, en roulant devant lui afin qu’il ne prenne pas trop le vent en pleine face (ce qui est fatiguant !). Le Tour de France 2023 comptera 22 équipes de 8 coureurs chacun, soit 176 cyclistes.

Et deux ou trois mots de vocabulaire pour la route

«L’échappée» : c’est un groupe de coureur qui, pour tenter de gagner l’étape, s’extrait du peloton. Du quoi ? (allez, n’exagérez pas). Le peloton désigne le plus gros groupe de coureur durant la course, le groupe central.

«Le gruppetto» : il se forme généralement sur les étapes de montagne. C’est un groupe de coureur qui est distancé du peloton. On y retrouve tous les sprinteurs et ceux qui ne sont pas grimpeurs. Les moins en forme se font malheureusement ramasser par la "voiture-balai" qui circule les derniers compétiteurs et qui récupère les coureurs incapables de continuer la course.

«La lanterne rouge» : c’est le dernier de toute compétition sportive. La tradition de la lanterne rouge remonte aux premières éditions du Tour de France, lorsque la course était particulièrement difficile et les conditions de vie des coureurs souvent précaires. Pour reconnaître sa ténacité et ses efforts, le dernier cycliste du classement général était symboliquement récompensé par une lanterne rouge.

«Se mettre en danseuse» : être debout sur ses pédales, en plein effort. Le moment où les mollets chauffent.

«Avaler une bosse» : Se dit d’un coureur qui gravit sans difficulté une route pentue. On parle généralement de gros faux plats, côtes ou «petits» cols de 3 ou 4e catégorie, pas du Mont Ventoux.

«Avoir une fringale» : elle survient surtout lors des étapes de montagne, lorsque vous ne vous êtes pas assez alimenté et que vous faites d’un coup du surplace. Il y a alors de bonne chance que vous «piochez», c'est à dire que votre coup de pédale est saccadé et plus du tout fluide.

Se prendre un «coup de bordure » : il ne s’agit pas de chuter, même si l’effet peut parfois être le même au classement général. Les effets de bordure sont provoqués par un fort vent latéral et un changement de configuration de route (comme lorsqu’on passe d’une route boisée à une route de plaine, très exposée au vent de côté). Les équipes qui veulent provoquer une bordure roulent à bloc, au devant de la course, en espérant créer un écart avec le reste du peloton.

 

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