Euro de Hockey : les Red Panthers héroïques en finale de l'Euro pour la deuxième fois de leur histoire

Une performance défensive majuscule et le brin de réussite nécessaire leur offrent une nouvelle chance face aux Pays-Bas, samedi, avec cette fois une médaille d'or à la clé.

Dès la 2e minute, trouvée aux abords du cercle, White effaçait la dernière défenseuse allemande avant de tromper Sonntag d'un shoot en revers (1-0). Les Panthers se mettaient sur du velours, tout en refroidissant des tribunes plutôt clairsemées pour un match d'un tel enjeu. Les Allemandes encaissaient le coup, mais tentaient de repartir vers l'avant.

En face, on sentait les Belges extrêmement concentrées sur l'application de leur plan de jeu, qui consistait à faire usage au plus vite des possibilités de reconversion offertes par leurs adversaires.

Malgré les velléités locales, ce sont les Belges qui se montraient encore les plus dangereuses. A la 8e minute, à la suite d'une action initiée par Versavel, Nelen inquiétait Sonntag.

Dans la foulée, Rasir passait tout près du 2-0, mais sa frappe était bien détournée par la gardienne. La plus grosse possibilité allemande de la première mi-temps tombait à la 13e minute, après une série de pc consécutifs à une faute initiale sévèrement sifflée contre Blockmans.

Pression de plus en plus intense

Sur la troisième tentative, la combinaison mise en place déstabilisait complètement la défense belge, mais Stapenhorst loupait l'immanquable, seule face au but vide. Dans les minutes qui suivirent, Struijk se montrait trop collective alors qu'elle aurait dû tenter sa chance. White obligeait Sonntag à intervenir sur une reprise à bout portant. Le public local tentait de relancer son équipe, mais ce sont finalement les quelques dizaines de supporters belges qui se faisaient le plus entendre.

Les escarmouches allemandes étaient gérées avec maitrise par les Panthers, à l'image de Puvrez qui se sortait sans le moindre souci d'une situation compliquée, sous la pression de deux adversaires. L'Allemagne haussa le rythme au retour des vestiaires, mais la défense belge se montrait intraitable, provoquant quelques premiers signes de frustration dans le camp d'en face. A la 47e, Stapenhorst slaloma dans le cercle avant d'armer un revers croisé imparable qui allait violemment heurter le poteau gauche de Sotgiu.

Moins de 60 secondes plus tard, la gardienne s'interposait sur une frappe de Lorenz, réalisant quasiment sa première intervention du match. A 4 minutes de la fin, l'Allemagne remplaça Sonntag par une joueuse de champ supplémentaire. La pression se fit de plus en plus intense, mais les Panthers restaient d'un calme olympien, à l'image d'une Struijk n'hésitant pas à dribbler dans son cercle pour donner de l'air à sa défense. Les interventions étaient décidées mais toujours propres, évitant ainsi les possibilités de pc.

Tournoi déjà réussi

Dans les toutes dernières secondes, une nouvelle incursion dans le cercle provoqua une grosse frayeur côté belge, mais la frappe était bien déviée par Sotgiu. L'Allemagne réclama en vain un pc, et les Panthers purent alors laisser éclater leur joie. Brièvement entre elles dans un premier temps, puis plus longuement avec leurs familles qui avaient pris place en tribune.

Peu importe la suite, le tournoi est d'ores et déjà une réussite, et les visages ne pouvaient dissimuler une profonde satisfaction. Pour la deuxième fois de son histoire après 2017, la Belgique va disputer une finale de l'Euro, à nouveau face aux Pays-Bas.

Mais cette fois sur terrain neutre, et avec un écart entre les deux équipes qui s'est substantiellement réduit. Avant de prendre la route vers leur hôtel de Venlo, les joueuses savourèrent encore quelques minutes à proximité du terrain, immortalisant le moment téléphone à la main et étoiles dans les yeux. Le moment de penser à l'apothéose de samedi attendra.