
Grève générale : retard, indemnité, jour de congé, licenciement... Quels sont vos droits?

Hôpitaux, transports publics, police, aéroports, entreprises... l'ensemble du pays tournera au ralenti ce mercredi. Si vous aviez l’intention de tout de même vous rendre au travail, il y a des chances pour que vous n’arriviez pas à destination, ou en retard. Que se passe-t-il si vous ne parvenez pas à vous rendre à votre bureau en raison de la grève générale ? Risquez-vous de vous faire licencier si vous décidez de faire grève ? Voici les réponses aux questions que vous vous posez.
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Puis-je me faire licencier si je fais grève ?
Le droit à la grève est un droit fondamental. Si vous décidez de participer à la grève, votre employeur ne peut pas rompre votre contrat de travail. Le contrat est en fait temporairement suspendu pendant la durée de la grève, ce qui diffère du refus de travailler.
« Ce qui n'empêche pas certains actes, comme la violence ou le vandalisme, d'entraîner un licenciement. Mais alors votre employeur doit être en mesure de le prouver. Par exemple, via des images de caméras de surveillance installées légalement. Un juge décidera si des vidéos avec un smartphone suffisent », précise Unizo au Nieuwsblad.
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Puis-je participer à la grève sans l’accord de mon employeur ?
Oui. Votre employeur ne peut s’y opposer car la participation à une journée d’action relève du droit de grève. Toutefois, dans certains secteurs, un service minimum doit être assuré. Les travailleurs qui, conformément aux dispositions sectorielles, sont tenus de l’assurer, ne sont pas autorisés à faire grève.
Suis-je payé si je fais grève ?
Non. Mais si vous êtes membre d’un syndicat, vous recevrez une indemnité de grève dans le but de compenser la perte de salaire. Cette dernière a par ailleurs été augmentée de 10 euros. Elle s’élève désormais à un montant de 40 euros par jour de grève.
Mon employeur peut-il m'obliger à rester chez moi?
Non. « Il est possible de convenir avec les collaborateurs qu’ils prendront un jour de congé ou un jour de repos compensatoire, mais les travailleurs pour qui le jour de grève est un jour de travail normal ne peuvent être contraints à rester chez eux », explique Liantis.
Votre employeur a pour obligation de permettre à ses collaborateurs de travailler. S’il ne le fait pas, vous pouvez exiger le paiement de votre rémunération pour ce jour-là.
Puis-je faire grève si je ne suis pas syndiqué ?
Oui. Mais vous ne bénéficierez pas de l’indemnité de grève de 40 euros qui compense en partie la perte de salaire.
Que se passe-t-il si j’arrive en retard ?
Les travailleurs qui ne savent pas se rendre au travail en raison d’une grève des transports publics ou d’un blocage routier a droit à un salaire, à condition que la grève n’ait pas été annoncée à l’avance.
Dans ce cas-ci, la grève a été annoncée, et vous êtes donc censé avoir pris vos dispositions pour vous rendre à votre travail.
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Si malgré tout, vous ne parvenez pas à vous rendre au travail, vous devez démontrer que vous avez vraiment tout fait pour essayer de vous y rendre. « Par exemple, si vous tombez sur une grève qui bloque toute la zone d'activité et ne laisse passer personne, même après de longues négociations, vous êtes légalement absent et vos salaires sont garantis. Mais il faut pouvoir le prouver, par exemple avec des vidéos de smartphone », indique Unizo au Nieuwsblad.
Dois-je prouver ma participation à la grève ?
Non. Un travailleur gréviste ne doit pas prouver sa participation à la manifestation ou à la grève, explique Liantis sur son site internet.