L'indexation des salaires trop généreuse ? Le point en cinq chiffres

Par Louise Tessier Mardi 4 avril 2023 15:56
Temps de lecture : 2 minutes

Selon une étude de l’UGent, les salaires ont été trop indexés. Pour cause: la hausse des prix de l’énergie aurait été surévaluée.

930.000

Le nombre de factures énergétiques analysées par les chercheurs. D’après leurs observations, celles-ci ont augmenté de 17 % en moyenne entre 2018 et 2022, et non pas de 81 % comme l’indiquent les statistiques officielles.

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3,5 %

La surévaluation de l’indice santé, selon les chercheurs. Cet indice, basé sur les prix à la consommation, sert à calculer l’indexation des salaires.

6,67 %

La hausse des prix, en pourcentage, au mois de mars. Après plusieurs mois de décrue, l’inflation a de nouveau légèrement augmenté ces dernières semaines, portée par la flambée des prix des produits alimentaires.

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Le nombre de fois, selon les prévisions du Bureau du Plan, où l’indice pivot devrait être dépassé en 2023. Il l’avait été cinq fois en 2022. À chaque dépassement, les allocations sociales et les salaires des fonctionnaires augmentent de 2 %.

51.693

Le nombre de travailleurs, sans compter les indépendants, qui ne bénéficient pas de l’indexation automatique. Neuf commissions paritaires n’ont pas prévu ce système dans leur convention collective.

Le point final

Publiée vendredi passée, l’étude des trois chercheurs gantois est critiquée par Statbel, en charge d’analyser l’évolution des prix en Belgique. L’institut estime que la méthode utilisée, uniquement basée sur des factures, est contestable puisqu’elle reflète les dépenses des ménages et non les prix de l’énergie. Indexation trop généreuse ou non, ce mécanisme propre à la Belgique est régulièrement remis en question. S’il permet de protéger la majorité des travailleurs belges face à l’inflation, il connaît aussi des défauts. D’abord, l’indexation creuse l’écart entre les bas et haut revenus. Ainsi, à pourcentage égal, une indexation de 10 % apportera 200 € supplémentaires à un employé gagnant 2.000 € par mois, contre 400 € pour un employé gagnant le double. Ensuite, près de la moitié des salaires sont indexés seulement une fois par an, et non à chaque dépassement de l’indice pivot, ce qui est pénalisant en cas de forte inflation. Réformer l’indexation est une idée largement répandue, mais aucun projet concret n’est sur la table.

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