Horaires, sens, salaire... De quoi a-t-on besoin pour être heureux au travail ?

On y passe entre 20 et 40 heures par semaine, voire plus. Le travail peut faire ou défaire une bonne santé mentale. Pour 77% des travailleurs, il représente une source de stress.

semaine de quatre jours
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Depuis la crise sanitaire, une partie des employés cherche à (re)trouver du bien-être au boulot. Deux phénomènes ont ainsi pu être observés ces dernières années: le quiet quitting, qui consiste à faire le minimum syndical et la grande démission, observée surtout aux Etats-Unis, où de nombreux employés ont claqué la porte de leur entreprise. Qu’importe la tendance, l’objectif est clair : retrouver du sens et de la reconnaissance. Exit la productivité à tout prix pour se démarquer aux yeux de la hiérarchie, dorénavant ce sera à l’entreprise de montrer ce qu’elle peut offrir à ses employés.

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Pousser vers le haut ou tirer vers le bas

Mais justement que peut-offrir une entreprise ? Bien géré, un lieu de travail peut-être accueillant, bienveillant et surtout motivant. Mal géré, l’open-space se métamorphose en piège géant sans repère de valeurs, de sens et sans reconnaissance, le cocktail idéal pour des burn-outs en série. Les burn-outs et la dépression sont d’ailleurs désormais les premières causes d’absence longue durée. Pendant que certains DRH tentent d’endiguer l’épidémie en installant des balançoires et des baby-foot aux quatre coins du bureau, d’autres solutions pourraient s’avérer plus efficaces. Selon Griet Deca, Chief Happiness & co-fondatrice de Tryangle, interrogée par la RTBF, les solutions pour que l’employé se sente respecté s’articulent autour de deux piliers:

  • Un horaire qui permette de travailler à un rythme raisonnable
  • Une communication positive basée sur l’appréciation.

Une fois que ces deux principes sont bien assimilés, libre à chacun de les appliquer comme il l’entend. La communication peut, par exemple, se faire sous forme de réunions régulières, de formulaire de satisfaction ou d’étoiles à donner, comme par exemple pour un chauffeur Uber.

Fausses bonnes idées

En Belgique, le gouvernement fédéral tente d’instaurer des mesures pour améliorer l’équilibre vie privée-vie professionnelle comme la semaine de quatre jours. Mesure douce-amère puisqu’elle ne s’accompagne pas d’une réduction de temps de travail et oblige ceux qui l’essayent à travailler entre 9h30 et 10h par jour pour maintenir la même productivité.

Deuxième essai, le télétravail, depuis la pandémie de COVID-19, la possibilité d’inclure quelques jours de télétravail dans une semaine est devenue un agencement commun. Force est de constater que cette solution a ses bénéfices. Ces modèles de travail favoriseraient l'équilibre vie privée-vie professionnelle et influenceraient positivement les performances et la productivité. C’est en tout cas ce que Frédérique Bruggeman, managing director chez Robert Half Belux confirmait à la RTBF.

Attention quand même, le télétravail n’est une solution bénéfique que si l’employeur respecte le droit à la déconnexion. Autre mesure prise par le gouvernement fédéral, décidemment soucieux de la santé mentale des Belges, il s'agit d'un droit à ne plus répondre aux sollicitations envoyées en dehors des heures de bureau. Cette mesure arrive à point nommé puisque, selon le secrétariat social, un quart des travailleurs se sent obligé de répondre aux appels et messages reçus le soir et les week-ends.

Poste parfait à pourvoir

Le poste idéal serait donc une combinaison de tout ça. Un poste qui laisserait le temps aux parents de voir leurs enfants avant le vendredi soir, un poste qui aurait du sens dans un environnement sain où les valeurs des employés correspondent à celles promues par l’entreprise, où les salariés auraient la place et l’occasion de prévenir la hiérarchie quand leur santé ou leur charge mentale se dégrade. Enfin, ce serait un poste où le travail réalisé est reconnu et apprécié aussi bien dans les mots que dans les compensations financières. Ce poste existe-il déjà ?

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