
Brussels International Fantastic Film Festival

Le Brussels International Fantastic Film Festival (Bifff pour les intimes) ne s’est pas reposé sur ses trente bougies fêtées dans l'euphorie en 2012. Outre sa programmation pléthorique (110 longs métrages, dont le favori des bûcherons, Massacre à la tronçonneuse avec jets d’hémoglobine en 3D), l’édition 2013 multiplie les événements autour de films bien barrés. Avec notamment un focus sur la japanimation, une libraire proposant le plus large éventail possible de BD et de livres consacrés au fantastique, une masterclass signée Dario Argento, sans oublier les traditionnels concours de body-painting et de maquillage.
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Nettement mieux installé qu’à Tour et Taxis, dont les sièges inconfortables auront causé des hernies discales aux plus assidus, le Bifff investit pour la première fois les trois salles du Palais des Beaux-Arts! Le service d’ordre (et de nettoyage!), plus habitué au public des concerts classiques, devra apprendre à apprivoiser ces trublions aux cris barbares durant les séances.
Mais ce déménagement ne vise pas qu’à améliorer le confort des furieux festifs. Proximité avec Bozar aidant, la Cinematek a puisé dans ses réserves et proposera, durant tout le mois d’avril, une sélection de ses pépites estampillées sang pour sang vintage et horreur. On y croisera donc Dracula, L’homme invisible et Frankenstein dans leurs oripeaux originaux des années 30.
Au rayon films, toujours, on signalera, entre autres et subjectivement, Byzantium de Neil Jordan en présence du réalisateur, Mama avec Jessica Chastain (Zero Dark Thirty) aux prises avec des goules malintentionnées, les premiers films des dignes rejetons de leurs pères (Brandon Cronenberg avec Antiviral, Xan Cassavetes avec Kiss Of The Damned et Jennifer Lynch avec Chained), du bon vieux old-school tendance geek (Jurassic Park 3D), de bons vieux cannibales (Fresh Meat), une ex-star du porno des années 80 qui devrait faire grimper l’érotomètre (Traci Lords dans Excision, au titre pour le moins explicite!), et d’autres accros maladroits du bistouri (American Mary).
Tout ça pour disséquer la production horreur et fantastique au sens très large du terme. Histoire de se faire plaisir en se faisant peur. A moins que ce ne soit l’inverse.