
Congolisation… pas colonisation!

Pour célébrer les 50 ans de l’indépendance du Congo, en 2010, le rappeur et comédien Pitcho avait eu l’idée du projet Héritage qui avait rassemblé, notamment sur un CD, de jeunes artistes de la diaspora congolaise. Et depuis? Plus grand-chose. D’où la nécessité de relancer la machine.
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Voilà pourquoi le même Pitcho crée un festival multidisciplinaire qu’il souhaite annuel: Congolisation. Suite logique d’Héritage, Congolisation s’est ouvert lors de la journée Afropean+ à Bozar le 17 janvier dernier, date anniversaire de la mort de Patrice Lumumba. Et puise sa philosophie dans le discours que celui-ci prononça le 30 juin 1960, face au roi Baudouin. Un discours d’union et de construction d’un avenir commun. De quoi parfaitement cadrer avec le lancement de l’Année européenne pour le développement.
Pour réfléchir (tout en s’amusant) à des sujets aussi sérieux que l’interculturalité, l’entretien des mémoires, le vivre ensemble et l’identité belgo-congolaise, le festival a programmé des concerts, des débats, des projections de films, de la danse, du théâtre et des expositions pendant tout un mois. Les vitrines de Matonge nous plongeront dans le Congo des années 50 grâce aux photographies des archives du Musée royal de l’Afrique. Mais ce sera l’unique concession au passé. Le présent sera représenté par des artistes comme le plasticien liégeois Patrice Okapi, le Nzimbu Project du grand Ray Lema et Pitcho himself dont le spectacle Kuzikila s’inspire justement du discours de Lumumba.
Congolisation. Parce qu’il est temps de mieux se connaître pour vivre ensemble. Et parce que l’art, mieux que le reste, peut nous y aider.
> CONGOLISATION, jusqu'au 17/2. Bruxelles (Bozar, Pianofabriek, KVS, Matonge...). www.skinfama.be