
Le divan de Staline - Jean-Daniel-Balthassat

Le huis-clos qui a lieu en 1950 dans un palais de Borjomi (Géorgie) entre Staline, sa maîtresse de longue date Lidia Vodieva et le jeune peintre néo-réaliste Danilov dont elle se veut mécène a tout d’un théâtre de marionnettes grandeur nature, et c’est évidemment le Petit Père des Peuples qui tire les ficelles.
La lecture de votre article continue ci-dessous
Rituels hiérarchiques et décorum des repas, souvenirs caressants ou cuisants et séquences inquisitoires, rien n’est oublié pour rendre plus vivant ce qui se joue sous tension: le monstre des Goulags se laissera-t-il figer pour l’éternité dans un monument à sa gloire ? L’artiste sortira-t-il indemne d’un tel face-à-face? Qu’est-ce qui émergera des rêves agités de Staline, pris au jeu de l’interprétation?
On s’échappe groggy de cet épisode terrifiant, à la fois charmé par sa ligne haute en couleurs et décontenancés par les ellipses factuelles nécessaires à son rendu trouble.
Seuil, 310p.