

Un tiers de siècle de vie commune exposée dans des comics tels que Dirty Laundry ("Linge sale") ou Self-Loathing ("Haine de soi"). C’est cru, délirant, intello, trash et touchant à la fois, bref c’est du Crumb au carré. Tout y passe: les questions existentielles, les doutes sur le talent, le sexe des seniors, la judéité, et le reste...
Si ce n’est qu’au final, ce lubrique-à-brac décomplexé finit toujours par parler d’amour, avec un zeste d’exhibitionnisme et des tonnes d’authenticité. Véritable ovni underground, l’œuvre à quatre mains d’Aline et Robert Crumb complète les parutions du maestro chez Denoël Graphic. Un pavé de plus, certes, mais on ne revisite jamais assez les monuments…
M.R.
Parle-moi d’amour
Aline & Robert Crumb
Denoël Graphic, 262 p.