Théâtre: Le Purgatoire selon Dominique Breda

Purgatoire est la septième pièce écrite et mise en scène par Dominique Breda, jeune et talentueux auteur qui en sept ans en a déjà commis douze!

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Ce spectacle drôle et fin qui a déjà rassemblé plus de 11.000 fidèles célèbre sa centième au Théâtre de la Toison d'Or, théâtre qui programme également en fin de série Délivre-nous du mal.

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Délivre-nous du mal aussi doux-amer que désopilant met en scène un prêtre qui n’a plus vraiment la foi et dont l'assistance plus que clairsemée a des allures de cour des miracles. Dominique Breda ne pèche décidément pas par avarice au niveau de son talent.

Cette éminence qui s'est faite une religion du théâtre, après avoir suivi des cours de réalisation à l'IAD (catholique bien sûr!) et être devenu un temps photographe de plateau, multiplie miraculeusement depuis sept ans les petits chefs-d'œuvre d'humour au point de devenir pour certains un véritable objet de culte.

"En comparaison autres dieux", nous confesse le saint homme, "j'ai encore un peu de marge avant que mes fidèles ne commencent à faire des bêtises en mon nom. Je suis Dominique Breda, pas Bouddha..."L'un des secrets de Dominique, nique, nique, c'est de mettre en scène souvent la même troupe d'acolytes. "Ensemble nous portons notre croix, mais s'agissant de mes textes, de ma bonne parole si vous voulez, ce sont eux les acteurs qui choisissent comment la dire. Mon enseignement n'aurait pas de relais sans leur propre voix et voie aussi d'ailleurs."  

Reste que les Saintes Écritures de Dominique Breda, sous couvert d'absurde, recèlent une vraie  profondeur, semblable à des paroles d'Évangile sur la vie: "la sincérité que j'y mets a en tout cas pour résultat qu'une réflexion sur l'existence émerge."

Une mise à distance également grâce à l'humour qui protège Breda comme son appareil protège celui qui est aussi photographe. "L'humour permet d'aller au cœur des choses" confesse-t-il tout en conservant un certain détachement.

L'humour ne serait-il pas finalement la vraie religion de ce drôle de paroissien? "S'il y en a une que j'essaie de pratiquer, c'est bien celle-là." Et de confier que s'il y a un Dieu qu'il vénère c'est bien Jean-Michel Ribes dont Breda affirme être un disciple et à qui il voue un véritable culte.

Jusqu'au 23 février, 20h30 au Théâtre de la Toison d'Or. www.ttothatre.be

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