
Théâtre: Les Barbares

Ces jeunes clandestins d'Afrique du Nord (harragas en arabe), prêts à s'embarquer pour une Europe inaccessible. Coûte que coûte. Une réalité que Hamadi, né en 1958 dans les montagnes du Rif marocain, a éprouvée dans sa propre famille.
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Seul sur scène, le fils (Soufian) interprète avec rage le texte du père. Le parcours singulier d'un jeune harraga, prêt à traverser la mer sur une barque de fortune. Ils sont des centaines à y laisser leur peau chaque année, au large de Gibraltar. Sur scène, un cercle de feu symbolise les frontières entre deux mondes. Avec une malle et une cage à oiseau pour seul décor et un texte coup de poing, le père et le fils ne revendiquent pas pour autant un théâtre militant: "Le théâtre peut avoir une dimension politique, mais il sert avant tout à poser des questions. Qui est le Barbare de qui? Comment regarder l'Autre dans sa singularité sans l'enfermer?", souffle Hamadi. Du théâtre intense et âpre, qui veut dire la douleur du monde pour redonner le goût de la vie. On s'accroche et on y va.
LES BARBARES, les 26, 27, 28 et 30/1. Wolubilis, Cours Paul Henri Spaak, 1200 Bruxelles. 02/761.60.30. www.wolubilis.be