
Neruda, un grand poème visuel

En choisissant de raconter l’opposant politique derrière le géant de la littérature chilienne Pablo Neruda (Valparaiso, Vingt poèmes d’amour, une chanson désespérée), le cinéaste Pablo Larraín évite les écueils du biopic classique. En passe de devenir un maître du genre (il sort en février Jackie sur la veuve du président Kennedy), Larraín choisit de raconter une tranche particulièrement mouvementée de la vie de Neruda, surnommé “le sénateur du peuple”, accusé de traîtrise en pleine guerre froide, traqué jusqu’à la cordillère des Andes en 1948 par un inspecteur retors à la Javert (Gael García Bernal à contre-emploi). La saveur du film tient autant au duo improbable qui se crée entre le policier et l’artiste antifasciste qu’aux leçons de vie qu’il impose. Anarchiste et joyeux, impétueux et sensuel, le Neruda de Larraín semble appliquer l’adage du poète: habiter poétiquement le monde, si possible avec flamboyance.
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*** NERUDA de Pablo Larraín avec Luis Gnecco, Gael Garcia Bernal, Mercedes Moran...
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