Clara Luciani, l'éclair de la soirée d'ouverture des Nuits 2017

Taille mannequin, voix grave et lyrisme glamour, la jeune chanteuse française a imposé sa différence. Plus tard dans la nuit, Moaning Cities fait ses adieux (provisoires?) à son public.

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Elle chante «  à crever  »,  dit qu’elle connaît toutes les aires d’autoroute par cœur et débute son concert par un Pleure Clara, Pleure qui n’a rien de larmoyant. Bienvenue dans le monde singulier de Clara Luciani.  Lauréate du prix des Inrocks Lab 2016, chanteuse chez La Femme, Nouvelle Vague et même sur un duo avec Nekfeu, Clara, 24 ans,  vient de sortir son premier EP 4 titres Monstre d’amour et c’est un petit bijou de chanson française malaxée d’influences rock anglo-saxonnes. Sur la scène de l’Orangerie, la belle impose sa personnalité dès  les premières notes. Elle est grande, elle est belle, elle est fine, elle est habillée en noir et porte le pattes d’éph’ avec une modernité troublante. Epaulée par trois musiciens, Clara présente  les chansons de son Ep d’une voix rauque qui ne manque pas de charme. On pense, of course,  à Barbara, un peu à la Françoise Hardy des débuts, voire, plus proche de nous, à Fishbach qui se produira dans la même salle ce dimanche. Mariant le piano, une guitare rock et rauque, A Crever, meilleure plage du EP et de ce concert d’ouverture des Nuits, aurait pu figurer dans le répertoire de Bashung. «  Il ne reste de moi que l’écho de ma voix  », susurre-t-elle dans une classe folle avant de nous donner rendez-vous cet été au BSF.  Il faudra compter sur elle. Vous voilà prévenu. Déjà un coup de cœur majeur des Nuits.

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PHOTO: JENS DEMEESTER/INDIESTYLE

La der de Moaning Cities

Coup de tonnerre dans le rock belge ce jeudi après-midi lorsque Moaning Cities a annoncé sur sa page Facebook que leur concert aux Nuits serait le dernier (enfin l’avant-dernier, le groupe joué à Louvain-La-Neuve ce 24 mai) avant une pause à durée indéterminée. En décembre dernier déjà, la batteuse Melissa, qui avait insufflé un vent de fraîcheur dans la section rythmique, avait déjà jeté l’éponge. Malgré un accueil médiatique dithyrambique (3 étoiles dans Moustique), leur  deuxième album D.Klein paru en septembre 2016 n’a pas eu un gros impact commercial. Ceci explique cela.
Pleine comme un œuf, la Rotonde a réservé à Juliette (basse, claviers, chant), son frangin Valerian (guitare, chant), Tim (guitare, sitar) et le nouveau batteur Pete un accueil chaud boulette. L’essentiel de leurs deux albums y passe dans un déluge de grattes, d’effets dans les voix  et de notes basses qui secouent l’estomac. C’est dur à dire, mais c’est peut-être l’un des meilleurs concerts jamais donnés par Moaning Cities. A la fois Intense,  urgent et chargé d’émotion.  Ce serait dommage de s’arrêter là. Qu’ils nous reviennent vite. Valerian Meunier sera avec son projet jazz/psychédélique Phoenician Drive ce 20 mai aux Nuits Botanique, le samedi 24 juin au Cinquantenaire dans le cadre de la Fête de la Musique et le dimanche 25 juin à Braine-le-Comte.
 

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