
Semaine chargée pour le hip-hop belge

Le hip-hop est déjà quadragénaire, et pourtant on le traite toujours en genre neuf. On tâtonne, on hésite, on le place souvent dans la case des lubies adolescentes. Une jeunesse toute relative qui se mesure à l’échelle de la méconnaissance du public pour cette contre-culture devenue dominante. Il suffit de regarder les classements et ventes d’albums pour constater ce survol du rap dans le seul domaine de la musique: DJ Khaled, Damso, Drake, Future, Kendrick Lamar… Ils dominent l’industrie sans profiter de la visibilité que l’on offre à d’autres. Ce sont eux, encore, que l’on retrouve à la tête des artistes qui font le plus d’argent, comme le prouve le classement annuel de Forbes, qui place en numéro 1 P. Diddy pour l’année 2016, suivi par Beyoncé et J.K. Rowling en troisième place (qui ne fait pas franchement partie du rap game), et installe enfin Drake sur les marches du podium. Pourtant quelque chose est en train de changer... De ce flou artistique sont nées deux initiatives en Belgique. La première s’appelle Tarmac, un média 100 % hip-hop lancé avec fracas par la RTBF sur le web. La deuxième est une petite claque dans le monde institutionnalisé de l’art: l’expo Yo. Brussels Hip-Hop Generations à Bozar qui ne pouvait que faire réagir. Deux projets différents qui prônent la même envie: valoriser l’héritage de quatre décennies.
La lecture de votre article continue ci-dessous
Pour découvrir la suite de l'article, rendez-vous en librairie à partir de ce mercredi ou dès maintenant sur notre édition numérique, sur iPad/iPhone et Android.