
Fly Away: les raisons du succès

La scène se déroule le jeudi 14 septembre au Club Med de Cargèse en Corse. Il est 18h00. L’heure de l’apéro. Même si, ici, il n’y a pas vraiment d’heure pour le prendre. Quelques centaines de vacanciers belges se prélassent encore sur la plage alors que le soleil commence à se coucher. Derrière son comptoir en bambou, un barman “Gentil Organisateur” secoue son shaker et enchaîne avec une dextérité rare mojitos, Sex On The Beach et autres Cuba Libre. Et soudain, comme dans la chanson L’aventurier d’Indochine, surgit face au vent un jet-ski qui joue à saute-mouton sur les vagues avant de terminer sa course sur le sable fin. Derrière le pilote de l’engin, on reconnaît David Bartholomé, chanteur de Sharko, qui est accueilli comme le messie. David fend la foule, s’assied sur une chaise de plage, accorde sa guitare acoustique et offre un set exclusif où se mêlent chansons de son propre répertoire, reprises improbables et vannes surréalistes.
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David Bartholomé était l’un des invités-surprises de la deuxième édition du Fly Away Festival qui s’est déroulée du 13 au 17 septembre. Tout comme en 2016, cet événement 100 % belge affichait complet bien avant son coup d’envoi. Chaque participant a déboursé 1.100 euros (965 l’année dernière) pour recevoir son sésame: un petit bracelet en tissu qui lui donne l’accès all inclusive à ce paradis. Soit l’aller- retour en charter, le logement, les repas, les activités sportives, les plaisirs de la plage, les concerts, sans oublier les boissons alcoolisées à volonté. Et quand on dit à volonté, c’est vraiment à volonté. Pour la partie musicale, la programmation mise essentiellement sur les artistes noir-jaune-rouge, connus ou émergents. Du rock avec Warhaus, de l’électro avec Soldout, de la pop avec Great Mountain Fire, de la chanson française avec Saule, des découvertes comme Faon Faon, Konoba ou Sonnfjord. La nuit, des DJ se succèdent derrière les platines sur des thématiques bien dans l’esprit du trip: “White Night”, “Fluo Party”, “Pool Party”, “I Love 80’s”.
Génération quadras
“Le Fly Away est un concept nouveau qui comble un manque pour une génération spécifique, celle des quadras », se félicite son organisateur Arnaud De Coninck. « Soit un festival musical avec un confort, une proximité, un plateau artistique varié, un lieu idyllique et un côté intimiste, loin des gros rassemblements d’été. Pour cette deuxième édition, nous n’avons presque pas dû communiquer: 75 % des festivaliers, pardon, des vacanciers, qui étaient présents en 2016 sont revenus cette année. Le jour du lancement de la prévente, ils se sont rués sur les réservations. En deux années, nous avons réussi à créer une communauté Fly Away. Après le festival, les gens restent en contact via les réseaux sociaux, ils vont voir des concerts ensemble pendant l’année, vont au théâtre, au resto. C’est devenu une famille.”
Après la Corse, le Fly Away déménagera l’année prochaine en Italie, au Club Med de Napitia pour une troisième édition (du 12 au 16/9) placée sous le signe de la dolce vita. Les préventes commencent dès ce 22 octobre.
www.weflyaway.be
Reportage complet dans le Moustique qui sort en librairie ce mercredi 20 septembre