Test au cinéma réussi pour Olivier Pairoux

Si depuis quelques temps séries ou webséries sont en vogue en Belgique francophone, en coulisses, un autre genre témoigne de nouvelles ambitions: le court-métrage. Ainsi, ce mercredi, un complexe bruxellois (le White Cinéma Docks) organisait une première vision – en grande pompe, plusieurs responsables et animateurs de RTL étant de la partie - de Puzzle, une fiction de dix-huit minutes portée par le chanteur et acteur français Philippe Katerine (Gainsbourg, vie Héroïque, Le Petit Spirou...). Il y campe Destructor, un "super-vilain" qui, après avoir détruit la terre, se retrouve seul sur un petit lopin de terre perdu dans l'espace, face à Cosmo, un étrange robot. Car tel est donc l'atypique pitch de ce film...

Verdict? Cet OVNI poético-surréaliste, soutenu à la hauteur de ses ambitions (Centre du Cinéma, RTL, Tax-Shelter...), impressionne. Mise en scène, interprétation, décors, image (...): le film atteste clairement de l'étonnant savoir-faire du néophyte Olivier Pairoux, jusqu'ici connu comme l'un des créateurs de Plug ou animateur sur les chaînes de RTL. Même si on rappellera que ce frais quadragénaire, passé par l'une des écoles belges de cinéma les plus cotées (l'IAD), a déjà abondamment réalisé pour le petit écran.

Si on pardonnera à Puzzle quelques faiblesses scénaristiques, légitimes dans le cadre d'un premier essai, Pairoux, avec son éternel acolyte et ami Eusebio Larrea - qui l'épaule artistiquement – semble en tout cas prêt pour s'attaquer, dès cette année, au tournage de son premier long-métrage, The Highest Step in The World, une comédie familiale autour de Jim, un surdoué de 11 ans rêvant de construire une montgolfière pour se rendre dans l'espace. Un autre projet étonnant qui, en plus d'habituels soutiens belges (Fédération Wallonie-Bruxelles, RTL, Belga...) a été validé par une importante structure européenne, le Media Europe Creative. Mais d'ici là, Pairoux peut envisager avec son Puzzle une belle carrière en festivals, belges et internationaux...