Pourquoi il faut absolument voir Björk à Gand ce 11 juillet

Dans la foulée de son album "Utopia", l’icône islandaise traverse le territoire européen pour onze dates. Avant son arrivée en Belgique, Moustique s’en est pris plein la vue à Barcelone.

 

Björk copyright Santiago Felipe

Un spectacle total

Un concert de Björk n’est jamais un moment banal. Pour coller au plus près des sujets qui fleurissent sur les chansons du récent "Utopia", la chanteuse nous sort le grand jeu à travers un spectacle époustouflant. Entre buissons, arborescences végétales, hautes herbes et pétales géants, la scénographie de cette tournée vaut largement le coup d’œil. C’est bien simple: cet été, vous ne verrez aucun autre décor de cette envergure. 100 % verdure.

C’est pas du pipeau

Cette nouvelle tournée gravite autour des thèmes élaborés dans "Utopia", un dixième album qui, sur le plan musical, chatouille les extrêmes. Entre nouvelles technologies et classicisme ancestral, les morceaux s’épanouissent sur des beats millimétrés et quelques airs de flûtes fantasmagoriques. Si, sur disque, cet orchestre ocarina peut sévèrement agripper le système nerveux, c’est une tout autre histoire sur scène. Entourée par un ensemble de sept flûtistes islandaises, Björk surprend avec un spectacle chorégraphié par Margret Bjarnadottir. Accompagnées d’une harpiste, d’un percussionniste et d’un beatmaker, les flûtes voltigent et virevoltent dans un ballet hors-norme. Vraiment impressionnant.

 

Tout ce qui est rare est précieux

En 2018, un concert de Björk est forcément un événement. La chanteuse n’a plus pointé le bout de son nez en Belgique depuis six ans. Sa seule date pour le Benelux est prévue, ce 11 juillet, à Gand. Le décor féérique de la place Saint-Pierre semble profilé pour accueillir ce concert exclusif.

 Au-delà des modes

Sans dévoiler les dessous de ce spectacle taillé sur-mesure pour les visions d’"Utopia", on notera le soin tout particulier apporté aux costumes de la tournée. D’un soir à l’autre, Björk arpente la scène dans des tenues différentes. À Barcelone, par exemple, c’est une femme-orchidée qui s’est présentée au public. Quelques jours plus tard, elle changeait d’écorce du côté de Paris. Depuis l’avant-garde de la pop, Björk explore également les limites de la mode. À Florence, Gucci vient d’ailleurs d’investir le Palazzo Della Mercanzia avec une exposition consacrée à la garde-robe de la chanteuse islandaise. Dans la collection, on peut notamment admirer une robe luminescente ayant nécessité 550 heures de travail et 320 heures de broderie. Rien que ça.

Protéger la planète

La nouvelle tournée s’accompagne d’impressionnants visuels. Derrière la musique, le public aperçoit un canard au bec bizarre, quelques nénuphars fluorescents et autres bestioles sorties d’un film de science-fiction. Pourtant, tous ces spécimens vivent réellement sur la Terre. Sous un fourmillement électronique, la nature tient ici un rôle fondamental. Animée d’une conscience écologique, Björk rappelle – sans discours moralisateur – l’importance de préserver la planète et sa biodiversité.

Le 11/7, Gand. Place Saint-Pieters, www.bjork.gent

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