Le pianiste belge Jean-François Maljean, star en Chine avec sa mélodie Corona

Chime Of The Dawn Bells, sa chanson sortie en février pour soutenir la population de Wuhan frappée par le Covid-19,  a dépassé les 100 millions de vues sur le YouTube chinois. Et c’est loin d’être fini. Son We are the world à lui…

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En février dernier, le pianiste de jazz belge Jean-François Maljean (qui a fait ses débuts avec Pierre Rapsat avant de former le duo Maljean-Willems et de poursuivre ensuite une carrière solo internationale) enregistrait Chime Of The Dawn Bells (Le carillon des cloches de l’aube).  Une ballade conçue comme un hymne pour la population et le personnel soignant de Wuhan, berceau chinois (et mondial) de la pandémie qui nous semblait encore très inoffensive à l'époque.

"Mon but est d'encourager le corps médical et le peuple chinois, d'être proche de mes amis chinois et de sensibiliser l'opinion occidentale et internationale, car le roue tourne et cela peut nous arriver", confiait alors de manière prémonitoire l’artiste verviétois de 67 ans au média chinois Xinhua. Né à Verviers et installé aujourd’hui à Genval, le pianiste est très attaché à la Chine. Il s’y rend régulièrement depuis vingt ans pour son plaisir personnel mais aussi pour des raisons professionnelles. Jean-François Maljean y a donné plusieurs concerts, a collaboré avec des artistes locaux et a composé Our Songs, thème officiel du pavillon belge pour l'Expo 2010 à Shanghai. 

Chime Of The Dawn, qui a reçu le soutien des autorités locales, s’est très vite imposé en Chine comme l’hymne à la résistance au Covid-19. Le clip où l’on voit du personnel soignant chinois et des images de la ville de Wuhan, a dépassé les cent millions de vues sur Youku, équivalent chinois de YouTube (on rappelle que la Chine censure des réseaux sociaux occidentaux et impose les siens à la population). Le clip tourne aussi en boucle depuis la fin du confinement à Wuhan. "La nuit s'en va, l'aube pointe. Le ciel se réveille avec le carillon des cloches. Les fleurs de cerisier s'épanouissent dans la chaude brise du printemps. Wuhan, nous t'attendons…", chante notamment en chinois Jean-François Maljean sur ce titre également interprété en anglais.

Composée au piano, la ballade est enrichie du son traditionnel des cloches de bronze de la province du Hubei, dont Wuhan est le chef-lieu. Dans une interview accordée au quotidien flamand Het Laatste Niews, Maljean se met à rêver d’une version belge (française et flamande) de son tube. Une belle histoire qui vient du cœur et n’a rien d’opportuniste. Et pour être franc, l’auteur de ces lignes reconnaîtra n’avoir pas réagi quand la chanson est sortie en février. Faute avouée…

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