
Florian Schneider, co-fondateur de Kraftwerk, est décédé

Il est de coutume de dire que Kraftwerk sont les Beatles de la musique électronique. Florian Schneider (le plus grand de la bande) était donc le John Lennon des robots de Düsseldorf.
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C'est en 1968 qu'il fonde le groupe Organisation avec son comparse étudiant au Conservatoire de Düsseldorf Ralf Hütter. Deux ans plus tard, Organisation devient Kraftwerk. Les deux s'intéressent autant aux expérimentations contemporaines d'un Stockhausen qu'à la pop américaine des Beach Boys. C'est ce croisement qui fera de Kraftwerk un groupe à part et ô combien influent lorsque, vers 1974, il commence à expérimenter avec l'électronique.
Les albums « Autobahn », « Radioactivity », « Trans-Europe Express », « The Man-Machine » et « Computer World » sont aujourd'hui des classiques de la pop et ont eu une influence essentielle sur le hip-hop, la house, la techno dont ils sont les disques fondateurs et la pop des années 80 à aujourd'hui. Kraftwerk a beaucoup été samplé (par Afrika Baambaata sur Planet Rock, titre fondateur du hip-hop et Coldplay), volé (Gary Numan), repris (Rammstein) et a nourri des artistes aussi importants que Depeche Mode, New Order, Radiohead, Daft Punk (qui a repris le concept des robots) ou encore David Bowie qui dédiera d'ailleurs un titre de « Heroes » à Florian Schneider (le bien nommé V2-Schneider).
Florian Schneider a fini par quitter le groupe en 2008. Il était alors devenu professeur dans les arts de la communication. Il est mort il y a quelques jours d'un cancer. Mais comme pour maintenir la légende mystérieuse de l'homme-machine, ce n'est qu'aujourd'hui qu'on l'apprend.