#salepute : le film de Myriam Leroy et Florence Hainaut sur les cyberviolences

Réponse aux violences faites aux femmes, #salepute, le film de Myriam Leroy et Florence Hainaut offre la parole aux victimes. C’est un événement à voir ce soir à 20h25 sur La Une.

#salepute de Myriam leroy et Florence Hainaut

Cibles d’attaques et de raids en ligne depuis des années, Myriam Leroy et Florence Hainaut signent #salepute. Le film montre, analyse et dénonce les violences sexistes exprimées sur les réseaux sociaux. Celles qui frappent “les ­femmes qui l’ouvrent”, comme le souligne Myriam Leroy.

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À force de se voir répondre que ce sujet n’en est pas un, qu’il relevait du fait divers, il nous a semblé que, si on voulait à ce point ne pas le voir, c’est que ce phénomène de société était un tabou qu’il fallait aller déminer, commente l’auteure des Yeux rouges, livre sur le harcèlement des femmes sur Internet. On a pris notre bâton de pèlerin et on a rencontré des femmes - en Europe, en Inde, en Australie - qui racontent toutes la même chose: quand elles l’ouvrent sur des sujets politiques, elles se prennent un rappel à l’ordre d’une violence inouïe, toujours à base d’insultes et de menaces à caractère sexuel. Ça nous a permis de mettre au jour un pattern: le problème n’est pas de l’ordre du fait divers mais un problème systémique.

Myriam Leroy & Florence Hainaut

Les cibles évoquent des expériences frappantes par leur similarité et leur violence… Aurait-on déjà oublié #MeToo? “On assiste à un backlash après #MeToo, répond Myriam Leroy. Si beaucoup de femmes ont pris la parole en 2017, le retour de bâton est tellement violent qu’elles ne l’ouvrent peut-être plus. À l’heure d’envisager de partager des privilèges, un certain nombre      d’hommes - généralement d’un certain âge et de catégories sociales assez élevées - essaient de reconquérir le pouvoir par la violence car ils pensent qu’il est en train de leur échapper. De plus en plus de femmes quittent Twitter, parce qu’une bande de mecs y fait la loi et que ce n’est pas possible d’assumer tout le temps des photomontages sexués et des propos orduriers… La culture du clash est devenue la culture du harcèlement à travers laquelle on terrorise l’adversaire par tous les moyens légaux et illégaux.

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