
Pourquoi Requin Chagrin fait le buzz

Originaire du Var, formée dans la scène garage underground locale avant d’être boostée par Nicola Sirkis (Indochine) qui l’a signée sur son label KSM, Marion Brunetto impose définitivement son univers sur “Bye Bye Baby”, troisième album enregistré aux studios bruxellois ICP. Sous son totem aquatique Requin Chagrin, elle chante en français et joue de tous les instruments sur des compositions naviguant entre dream pop et new wave.
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“Le déclic de ce nouvel album est arrivé avec le matériel utilisé. Bien avant d’avoir une idée des thématiques, je sais quels sons je vais utiliser, précise-t-elle. Chez moi, tout part des instruments.” La mélodie imparable de single Déjà vu a ainsi été composée sur un vieux synthé Casio “dont certaines touches ne fonctionnaient pas”. Les premières voix ont été enregistrées sur un authentique enregistreur à bande, tandis que Juno, ode au synthétiseur du même nom fabriqué par Roland, confirme sa tendance geek rétrofuturiste.
Dans les chansons de Marion, il est souvent question d’étoiles (Déja vu, Perséides), de ciel et d’états d’âme en clair-obscur. “On dit que je suis tête en l’air et c’est un peu vrai. L’étiquette dream pop ne me dérange pas, tout comme les références à Cocteau Twins ou The Cure (évidentes sur Volage ou Fou).” L’écoute assidue de “Standing On The Beach”, la compilation culte des singles de The Cure a sans doute aussi déteint sur son écriture qui rappelle certaines obsessions de Robert Smith. “Je ne sais pas où me placer dans mes textes. J’aime bien raconter les choses avec distance”, confirme la jeune femme qui préfère ne pas en dire plus. Un parfum de mystère qui ne fait qu’accroître l’intérêt de l’auditeur. Belle claque.
Le 15/9. Nuits Botanique, Bruxelles.
Requin Chagrin, Bye Bye Baby, KM.