
Typh Barrow, l’interview déconfinée avant Les Belgofolies

En mars dernier, Moustique organisait une rencontre entre Typh Barrow et Lubiana pour dresser un premier bilan de la pandémie. Toutes deux restaient positives et montraient beaucoup d’espoir sur une réouverture de la culture. Aujourd’hui, c’est fête. Lubiana annonce son premier album Beloved pour la rentrée (interview à lire bientôt dans Moustique). Typh Barrow vient, pour sa part, de publier son album live CD/DVD « Raw Tour » et retrouve son public cet été en formule piano voix solo. Ce vendredi 23 juillet, elle chante au Casino de Spa dans le cadre des Belgofolies.
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Comment avez-vous vécu la mise à l’arrêt de la culture durant la pandémie?
Comme un parcours sur des montagnes russes. Paru en janvier 2020, mon album « Aloha » est numéro 1 dès sa sortie. Les préventes pour ma tournée cartonnent. On ajoute des dates. Et puis tout s’arrête en mars 2020. Je vis le premier confinement de manière très sereine. Les replis sur soi-même, je connais. Je reste créative. Via les réseaux sociaux, je garde le contact régulier avec ma communauté. Et ça me fait un bien fou. Après l’espoir durant l’été 2020, le deuxième confinement tombe comme un coup de massue. Pour le secteur culturel, y compris dans mon équipe, c’est la catastrophe, certains doivent chercher un boulot alimentaire. Moi, j’ai eu de The Voice Begium. J’ai eu beaucoup de chance dans cette année compliquée.
C’est la scène qui vous a le plus manqué ?
Plus que les applaudissements, c’est la chaleur humaine et l’adrénaline des concerts qui m’ont manqué ces derniers mois. Un concert, c’est un partage avec le public et les musiciens. Ça va dans les deux sens. Rien ne peut égaler ça. Je sais que lorsque je vais retrouver la scène, ce sera une belle fête.
À la colère pourtant légitime du secteur culturel, vous avez toujours privilégié l’empathie durant cette période difficile. C’est dans votre nature?
Etre artiste, c’est apporter du confort et du divertissement. Et quand tu donnes du positif, tu reçois du positif. Ces derniers mois, au plus fort de la pandémie, j’ai chanté plusieurs fois en milieu hospitalier. C’était énorme. Les infirmières, les médecins, les patients me disaient : «mais qu’est-ce qui vous arrive à vous les artistes? Pourquoi êtes-vous si mal considérés par le politique alors que vous nous faites un bien fou? »
Est-ce qu’il y a un livre, un film ou un disque qui a été essentiel pour vous durant cette pandémie?
J’ai toujours lu énormément d’ouvrages en développement personnel, ça me calme. En musique, je citerais le dernier album de Black Pumas, pour son énergie feel good. Je me suis aussi éclatée en regardant The Last Dance, le docu sur Netflix consacré à Michael Jordan. Pas des trucs qui révolutionnent ma vie mais qui font du bien.
Que retenez-vous de positif de ces douze derniers mois ?
La solidarité entre artistes. La solidarité de l’humanité. La pandémie nous a amenés à ralentir le tempo, à opérer un retour à certaines valeurs et à réfléchir autrement. J’espère que ça va rester.
www.belgofolies.be
Le programme des Belgofolies
Mercredi 21 juillet : Elia Rose, Doria D, Saule, Suarez (COMPLET)
Jeudi 22 juillet : Alex Lucas, Charles, Aprile, Loïc Notter (COMPLET)
Vendredi 23 juillet : Winter Woods, Lisza, Lemon Straw, Typh Barrow (COMPLET)
Samedi 24 juillet : Leo Fifty Five, Olive, Blanche, Ykons
Dimanche 25 juillet : Antoine Hénaut, Ozya, Sharko, Hooverphonic (COMPLET)
Lundi 26 juillet : soirée caritative au profit des sinistrés des intempéries.