
Cannes : on connaît la sélection

Présidé cette année par George Miller, le réalisateur de Mad Max : Fury Road qui a tout démoli à l’écran et en dehors (380 millions de dollars de recettes) en 2015, la 69ème édition du Festival de Cannes n’accouche pas vraiment d’une sélection riche en surprises.
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Les habitués
Woody Allen ouvre le bal avec son Cafe Society (présenté hors compétition), L'histoire d'un jeune homme qui se rend dans l’Hollywood effervescent des années 30 dans l’espoir de décrocher un travail dans l’industrie du cinéma. Autre tête bien connue, Ken Loach présente I, Daniel Blake, l’histoire d’un menuisier anglais proche de la soixantaine qui est contraint de faire appel à l’aide sociale à la suite de problèmes cardiaques. Il y a dix ans, le réalisateur britannique, déjà distingué par deux Prix du Jury en 1990 et 1993, remportait la récompense suprême en 2005 pour Le vent se lève. Pedro Almodovar, très apprécié du festival malgré zéro Palme d’Or au palmarès, espère cette fois décrocher le gros lot avec Julieta, une mère sans nouvelles de sa fille depuis des années qui, suite à une rencontre fortuite, va tout entreprendre pour renouer le contact avec son enfant. Sean Penn revient lui aussi avec son sixième film comme réalisateur. Après avoir présidé le jury en 2008, il présente The Last Face, une romance entre Javier Bardem et Charlize Theron dans les tourments d’une ONG, en Afrique.
Les confirmés
Xavier Dolan a le monde à ses pieds. À seulement 27 ans, le talentueux réalisateur défend déjà son deuxième film après Mommy, Prix du Jury en 2014. Le canadien présente cette année le très attendu Juste la fin du monde avec Marion Cotillard, Léa Seydoux, Nathalie Baye, Vincent Cassel et Gaspar Ulliel. Rien que ça… Surdoué lui aussi, Jeff Nichols dispose d'une filmographie singulière du haut de ses 37 printemps. Le réalisateur du surprenant Take Shelter présente Loving où, dans le contexte de ségrégation raciale de la fin des années soixante aux Etats-Unis, un homme blanc et une femme noire décide de se marier. Acclamé par la critique en 2011 pour Drive, qui lui a valu le Prix de la mise en scène au festival, Nicolas Winding Refn a depuis connu un léger coup de mou. Dans The Neon Demon, pas de Ryan Gosling au casting. Le film est porté par Elle Fanning (la sœur de Dakota), jeune actrice de 18 ans déjà aperçue au côté de Brad Pitt dans Babel et L’étrange histoire de Benjamin Button, et compte aussi la présence Keanu « Neo » Reeves. Intrigant.
Les Belges
Jean-Pierre et Luc Dardenne remettent le couvert une septième fois au festival (en incluant La Promesse repris à la Qinzaine des réalisateurs en 1996). Après Rosetta et L’Enfant, Palmes d’Or en 1999 et 2005, les frangins reviennent avec La fille inconnue. Jenny (Adèle Haenel - photo), jeune médecin généraliste, qui se sent coupable de ne pas avoir ouvert la porte de son cabinet à une jeune fille retrouvée morte peu de temps après. Apprenant par la police que l'identité de la jeune fille est inconnue, Jenny se met en quête de trouver son nom...
À l’affiche de Elle, le premier film français réalisé par Paul Verhoeven, Virginie Efira accompagne la délégation belge à Cannes. Au côté d’Isabelle Huppert, l’actrice démontre qu’elle peut aussi jouer des coudes et se frayer un chemin dans la cours des grands.
La liste des films en compétition
- Toni Erdmann de Maren Ade
- Julieta de Pedro Almodovar
- American Honey d’Andrea Arnold
- La fille inconnue des frères Dardenne
- Personal Shopper d’Olivier Assayas
- Juste la fin du monde de Xavier Dolan
- Ma Loute de Bruno Dumont
- Paterson de Jim Jarmusch
- Rester vertical d’Alain Guiraudie
- Aquarius de Kleber Mendonça Filho
- Mal de Pierres de Nicole Garcia
- I, Daniel Blake de Ken Loach
- Ma’Rosa de Brillante Mendoza
- Baccalauréat de Cristian Mungiu
- Loving de Jeff Nichols
- Agassi de Park Chan-Wook
- The Last Face de Sean Penn
- Sieranevada de Cristi Puiu
- Elle de Paul Verhoeven
- The Neon Demon de Nicolas Winding Refn