Quatre histoires fascinantes de jumeaux racontées en documentaire

Peut-on vraiment savoir ce que ressentent les jumeaux, si on en n’a pas un soi-même ? Cette sélection de documentaires donne un aperçu de ces relations si singulières, que l’on ne découvre parfois que des années après être né.

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Qui n’a jamais rêvé, enfant, de se découvrir un jumeau inconnu : un autre être qui lui ressemble en tous points, un miroir de ses interrogations qui, peut-être, lui donnera une réponse ? Passé l’adolescence, souvent, on a fini par accepter cette unicité qui nous caractérise et on ne pense plus à ce monozygote fantasmé. Mais que se passe-t-il quand on vit réellement avec un jumeau, plusieurs parfois ? Ou plus insolite encore, quand on ne le rencontre que bien après sa naissance ?

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Les jumeaux sont un sujet de fascination qui n’a pas échappé à la fièvre documentaire de Netflix, qui sortait il y a quelques jours « Tell me who I am » (« Dis-moi qui je suis »), une histoire de secret et de fraternité. L’occasion de déterrer quelques autres belles œuvres sur le sujet, qui ont marqué la décennie.

Dis-moi qui je suis (2019)

C’est le nouveau grand coup de Netflix, qui ne propose pas que des documentaires sur des serial killers — même si on en était venu à en douter. « Dis-moi qui je suis » raconte l’histoire d’Alex et Marcus, des jumeaux britanniques nés dans une famille aisée. Jusque-là, rien de particulièrement étonnant. Sauf qu’à 17 ans, Alex est victime d'un accident de la route qui aurait pu virer au tragique. Il s’en réveille indemne, mais la mémoire totalement effacée, à l’exception du prénom de son jumeau qu’il prononce dès les premières minutes de sa nouvelle vie. Et Marcus va prendre une place particulièrement importante dans celle-ci, réapprenant à son frère les bases de l’indépendance tout en lui racontant l’enfance heureuse passée ensemble, entre le Sud de la France et leur maison anglaise.

Mais à la mort de leur mère, Alex fait une découverte déconcertante au fond d’un placard : une photo des deux petits garçons, nus, le visage découpé. « La seule personne en qui j'avais absolument confiance m’avait trahie », raconte-t-il. Et si Marcus ne lui avait pas tout dit ? Pire : et s’il lui avait inventé une vie montée de toutes pièces ? Dans ce documentaire où le mystère devient de plus en plus opaque, le réalisateur Ed Perkins explore une histoire vraie où amnésie et mémoire, jumeaux et hommes se confrontent suite à un mensonge vieux de 20 ans.

Trois étrangers identiques (2018)

Ils s’appellent Edward Galland, David Kellman et Robert Shafran. Ils n’ont pas le même nom, mais sont pourtant triplés. Ils ne l’ont en revanche découvert qu’à la fin de l’adolescence, quand deux d’entre eux se sont retrouvés, par hasard, dans la même université. Ce sont des clones, ou presque. L’histoire fait grand bruit et plusieurs articles de journaux sont publiés. Des coupures de presse qui tomberont finalement entre les mains d'un troisième frère.

Le documentaire passe d’insolite à dramatique, lorsque les garçons découvrent qu’ils ont été volontairement séparés à la naissance, dans le cadre d’une obscure expérience scientifique. L’issue sera tragique. « Three identical strangers » a remporté le prix spécial du jury au festival de Sundance et est en route pour une adaptation en film.

Twinsters (2015) et Twin Sisters (2013)

Toutes les histoires de retrouvailles ne sont pas aussi dramatiques — car oui, il y en a bien plus d’une. En février 2013, Anaïs Bordier, étudiante française en mode installée à Londres, tombe au hasard de ses pérégrinations en ligne sur la vidéo d’une jeune actrice américaine qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau. Elle l’a contacte alors sur Facebook, lui mettant sous les yeux cette ressemblance aussi frappante que perturbante. Le documentaire « Twinsters » suit leur parcours jusqu’à leur réunion, mais aussi les démarches qui devront leur permettre d’authentifier qu’elles sont bien de vraies jumelles. 

Dans « Twin Sisters », les soupçons sont présents dès l’adoption de fillettes chinoises par deux familles différents, l’une vivant aux États-Unis, et l’autre en Norvège. À l’orphelinat, les nouvelles mères se retrouvent face à face, chacune avec un bébé habillé avec la même robe rouge à carreaux — qu’elles ont pourtant apporté de leur pays respectif, sans se concerter. La Chine nie leur filiation, mais les familles resteront en contact toute l’enfance de Mia et Alexandra et de leurs retrouvailles débouchera ce documentaire joyeux et touchant.

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