
Sorties cinéma: Ambulance, la surenchère

Le scénario tient sur un permis de conduire et la psychologie des personnages brille moins que le pare-choc des bagnoles que Michael Bay envoie par dizaines à la casse. Son Ambulance est une histoire de braquage de banque qui tourne mal, une de plus. Les malfrats survivants, deux demi-frères, s’emparent d’une ambulance dans laquelle une urgentiste tente de sauver un flic salement blessé par l’un des deux. S’ensuit une interminable course poursuite entre le véhicule de soins et la moitié des flics de Los Angeles. Les rebondissements sont plus invraisemblables les uns que les autres et la surenchère omniprésente, au point que certaines scènes provoquent des rires aussi nerveux qu’involontaires, notamment celle où l’urgentiste clampe une aorte avec sa pince à cheveux ! Quant aux acteurs, leurs efforts à tenter de donner une épaisseur aux dialogues se perdent dans des plans où l’on voit à peine leurs visages. Seuls quelques punchlines sortent du lot, qui donnent l’impression d’avoir été écrites pour devancer les critiques des spectateurs les plus exigeants. L’une d’entre elles pourrait être nommée à l’Oscar: « Ha bon, ça existe encore, des braquages de banques ? »
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* Réalisé par Michael Bay. Avec Jake Gyllenhaal, Yahya Abdul Maeen II, Eiza Gonzalez - 136'