
Creed III, une immense impression de déjà vu

Adonis Creed se repose. Sa carrière est derrière lui. Tout comme son heure de gloire. Alors qu’il entraîne le nouveau champion du monde des poids lourds, l’ancienne star de la boxe reçoit la visite de Damien Anderson. Cette vieille connaissance, qui appartient à son passé sombre, a passé 18 ans en prison et va se servir de lui pour être champion à la place du champion. Par amitié, mais aussi pour honorer une sorte de dette qui les lie depuis leur adolescence, Adonis Creed accepte de l’aider contre l’avis de l’ensemble de son entourage. Il découvrira rapidement qu’on lui a tendu un piège.
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Après Creed, l’héritage de Rocky Balboa (2015) et Creed 2 (2018), ce troisième volet est le premier réalisé par le comédien qui l’incarne à l’écran mais aussi le premier dont Stallone est absent, ce qui ne semble pas lui faire un immense plaisir. C’est enfin la première fois que Michael B. Jordan, qui s’est aussi illustré dans Black Panther et Space Jam Nouvelle Ère passe derrière la caméra. Que résulte-t-il de toutes ces premières fois ? Une immense impression de déjà vu. Si l’on est d’accord pour affirmer que les scénarios des films de boxe doivent immanquablement conduire à des scènes de ring, on peut aussi regretter que les méandres qu’emprunte ce récit pour aboutir à l’affrontement entre les deux frères devenus ennemis sont tortueux, invraisemblables et parfois inutiles. La réalisation des combats proprement dits n’apporte rien de neuf, sinon dans le round décisif, celui où présent et passé s’affrontent, qui réserve la seule bonne surprise « graphique » du film.
Creed 3 n’est jamais qu’une variation du classique Ben Hur qui se termine par la célèbre course de chars. Là où les héros romains avaient un certain panache, ceux de Creed 3 préfèrent le bling bling, les costumes et les lunettes de luxe et voir leur image associée à des marques de haute couture. Autre temps…
** Réalisé par et avec Michael B. Jordan. Avec Tessa Thompson, Jonathan Majors, Wood Harris... - 117'