Les Complices, Alma Viva, Mon Chat et Moi... Les films à ne pas manquer (ou à éviter) au cinéma

La rédaction a sélectionné pour vous les nouveaux films à ne pas manquer... ou à éviter cette semaine au cinéma.

les complices
© Prod.

Les Complices

Dans Les complices, François Damiens incarne Max, tueur à gages en crise existentielle. Sa femme est en train de le quitter, il veut arrêter ce métier et, depuis peu, il s’évanouit à la vue de la moindre goutte de sang. L’arrivée d’un couple de jeunes voisins (interprétés par Laura Felpin et William Lebghil) à la vie très pépère crée un effet de vases communicants...

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Le film est porté à bout de bras par des comédiens, impeccables. Le bémol? Le rythme d’écriture et de réalisation pas toujours à la hauteur. Mais contrairement à ce qu’on peut attendre, François Damiens ne fait pas du François Damiens. Son personnage rappelle celui de Lino Ventura dans L’emmerdeur. Sobre, intériorisé et sombre, son jeu est aux antipodes de ce qu’il livre d’ordinaire. C’est l’une des choses les plus attrayantes de ces Complices, on y découvre un acteur surprenant. - E.R.

Retrouvez notre interview avec François Damiens : "Moi, je ne parle jamais de cinéma"


** Réalisé par Cécilia Rouaud. Avec François Damiens, Laura Felpin, William Lebghil - 98’.

Alma Viva

Chaque été, Salomé, douze ans, passe les vacances dans le village de sa grand-mère Avo. Avec elle, Salomé prie les saints et partage le don de pouvoir parler aux esprits. Mais lorsqu’Avo meurt subitement, Salomé se retrouve démunie. “Où est-ce qu’on va quand on est mort?”, se demande-t-elle. Présenté à la dernière Semaine de la critique cannoise, ce premier film portugais signé Cristèle Alves Meira (et interprété par sa propre fille) est une pure merveille. À partir de cette trame très simple (l’été d’une jeune fille qui perd sa grand-mère et veille son corps), Alma Viva (“les âmes vivantes” en Portugais) dégage une énergie à la fois très incarnée (les scènes avec les vieilles voisines coriaces sont truculentes), convoque un réalisme magique teinté de féminisme (“Tôt ou tard une femme indépendante se fait traiter de sorcière”, comprend rapidement Salomé) et s’achève dans une élévation joyeuse. Une vraie découverte. - J.G.


*** Réalisé par Cristèle Alves Meira. Avec Lua Michel, Ana Padrão, Catherine Salée - 88’.

Les gardiennes de la planète

Lorsqu’une baleine à bosse s’échoue sur un rivage isolé, un groupe d’hommes et de femmes tente d’organiser son sauvetage. Mais bien d’autres de ses congénères courent de nombreux dangers, alors qu’elles sont essentielles à l’écosystème de la Terre depuis plus de 50 millions d’années. Spécialisé dans le documentaire (il a longtemps collaboré à l’émission Ushuaïa), Jean-Albert Lièvre s’est inspiré de Whale Nation, un poème de Heathcote Williams, pour donner la parole aux baleines, par l’intermédiaire d’une voix off assurée par Jean Dujardin. Une démarche anthropomorphique parfois critiquée, mais qui permet pourtant une expérience sensorielle nous rapprochant de ces mammifères dont l’être humain est devenu l’ennemi numéro un, à cause de la pollution des mers, des filets de pêche et du réchauffement climatique. Les images terrestres et sous-marines d’une beauté à couper le souffle sensibilisent d’autant plus à l’importance de préserver ces indispensables gardiennes de la planète. - O.C.


*** Réalisé par Jean-Albert Lièvre. Avec la voix de Jean Dujardin - 82’.

The Pope’s Exorcist

L'un des 200 anges déchus que doit affronter le père Gabriel Amorth (Russell Crowe), exorciste du Vatican qui a vraiment existé (1925-2016), est d’une nature un peu spéciale. S’il s’est emparé du corps d’un jeune garçon dont la mère vient d’hériter d’un petit château en Espagne, c’est pour l’attirer, lui. Et par la même occasion piéger l’Église catholique. Au-delà d’une idée qui n’est pas inintéressante car elle permet au récit de mettre en cause les nombreux péchés de l’Église, tant passés que contemporains, The Pope’s Exorcist tombe dans le piège d’une imagerie surexploitée par tous les films du genre (et ils sont pléthore) pour se clôturer par un final grand-guignolesque. Uniquement pour amateurs. - E.R.


** Réalisé par Julius Avery avec Russell Crowe, Daniel Zovatto, Alex Essoe - 103’.

Une vie comme une autre

Après la tentative de suicide de sa mère Valérie, Faustine revisite les films de son enfance et tente de chercher le point de bascule d’une trajectoire maternelle brisée. Elle remonte le fil des images entièrement réalisées par son père et découvre, sous le vernis de l’enfance heureuse, la vie d’une femme entièrement dévorée par la maternité. Il se dégage de ce portrait de femme à la fois dévastée et lucide une grande force et aussi une grande tendresse. Car en se réappropriant les images paternelles, Faustine Cros rend aussi à sa mère (qu’elle surnomme “la Valère”) sa liberté rebelle, et la possibilité de soigner l’aliénation que provoque la vie domestique. - J.G.


*** Réalisé par et avec Faustine Cros - 68’.

Mon chat et moi

À Paris, Clémence, dix ans, adopte un joli chaton vif et curieux qu’elle emmène dans sa maison de campagne au cœur des montagnes. Le petit animal va vite vouloir partir à la découverte de la nature. Beau récit initiatique que ce film familial qui ravira enfants et adultes grâce à son félin craquant et ses images superbes, sans toutefois verser dans la naïveté. Car l’histoire confronte aussi les plus jeunes aux réalités de la vie, telles que le divorce des parents, tout en sensibilisant au respect de la vie sauvage. D’où un conte réaliste au charme délicat, dans lequel Corinne Masiero incarne une ermite bougonne au cœur tendre. - O.C.


** Réalisé par Guillaume Maidatchevsky. Avec Capucine Sainson-Fabresse, Corinne Masiero - 83’.

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