
Grève des scénaristes à Hollywood : quel impact sur nos séries préférées ?
Les scénaristes
Dans la rue
Les négociations ont échoué. Les pendants ouest (Hollywood) et est (New York) de la Writer’s Guild of America (WGA) - le syndicat des auteurs et scénaristes du cinéma et de la télé - sont entrés en grève ce 2 mai. Des piquets ont pris place devant les studios.
Trois revendications
Les scénaristes réclament notamment de meilleures payes (49 % d’entre eux touchent le salaire minimal), que les auteurs du streaming bénéficient des mêmes conditions que leurs collègues de la télé et des garanties face à la potentielle concurrence des intelligences artificielles.
La rançon de la gloire
Un des sujets principaux de cette grève et des précédentes (1988, 2007) est celui des droits résiduels, qu’on peut qualifier de bénéfices a posteriori (rediffusions, ventes de DVD, etc.). Cette fois, la WGA réclame que les auteurs profitent plus décemment des recettes liées au streaming des œuvres.
Tout est bloqué
Les auteurs syndiqués ne peuvent plus écrire, réécrire, relire, “pitcher” ou même négocier avec les studios et producteurs pendant la grève. De nombreux tournages sont stoppés et beaucoup d’autres professions, techniques surtout, sont à l’arrêt également.
Les producteurs
Gros désaccord
La WGA et l’Alliance of Motion Picture and Television Producers (AMPTP) - l’association professionnelle de tous les gros producteurs américains (d’Universal à Netflix) - n’ont pas réussi à se mettre d’accord, alors que les demandes sont jugées raisonnables par la majorité des observateurs.
Un (trop) petit geste
Les studios ont tenté de rencontrer les demandes de la WGA avec une proposition d’augmentation salariale globale des auteurs, mais cinq fois plus basse que celle réclamée. Les excuses de l’AMPTP? La crise, la pression économique et la nécessité de réduire les coûts.
Non au recrutement obligatoire
Peu des demandes non financières des scénaristes conviennent aux producteurs. Une en particulier leur pose problème. La WGA souhaite instaurer un cadre fixe et garanti pour éviter les abus. À savoir, un nombre minimal de scénaristes par projet pour une durée prédéterminée.
Fin des programmes
Le monde de la télévision, qui travaille à plus court terme que le cinéma, pâtit particulièrement de ce contexte. Les séries dont les épisodes sont déjà tournés devraient être diffusées. Mais les grilles de programmes de cet été ou de la rentrée TV de septembre pourraient être chamboulées si la grève perdure.