
Cinéma : dans Adieu les Cons, Efira sublime Dupontel

Lauréat de sept césars (dont meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur scénario), le 7e long métrage d’Albert Dupontel creuse la veine quasi anarchique du cinéaste (des débuts déjantés à la fresque antimilitariste Au revoir là-haut). Il marque aussi sa rencontre avec Virginia Efira, tant l’actrice sublime l’univers burlesque-brutal du créateur de Bernie, quelque part entre Max Ophüls et les Monty Python.
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Elle incarne Suze Trappet, coiffeuse condamnée par une maladie incurable et affublée d’un fonctionnaire en burn out (Dupontel) qui va l’aider à retrouver son enfant né sous X. De ce “bouquet de soucis” Albert Dupontel tire un film- catastrophe hautement romantique, où le duo est bientôt complété par un personnage aveugle mais lucide sur l’absurdité du monde, un peu comme chez Beckett. De catastrophe en coup de théâtre, assumant une charge politique anti-police et anti-bureaucratie, le film se nourrit de la cinégénie exceptionnelle de Virginie Efira, dans cette féminité glorieuse à laquelle Albert Dupontel succombe avec nous dans un final radical, éblouissant de beauté.
Adieu les cons ****
De et avec Albert Dupontel. Avec aussi Virginie Efira, Nicolas Marié, Bouli Lanners, Jackie Berroyer - 87’.